Le Val Suzon en chantier pendant un mois
Pourquoi les épicéas du Val Suzon dépérissent-ils ? Dans le contexte actuel de réchauffement climatique, les épicéas ont été fragilisés par les sécheresses successives de ces dernières années et n’ont pas pu se défendre contre les attaques d’insectes ravageurs appelés scolytes. Ces insectes ont pour caractéristique de creuser des galeries sous l’écorce qui empêchent la circulation normale de la sève. Ces attaques se manifestent de façon très visible par l’apparition de branches sèches en cime.
Pour éviter la propagation de l’épidémie, les bois infestés doivent être rapidement exploités et évacués hors de la forêt avant l’envol et la reprise du cycle de reproduction de l’insecte à partir d’avril. Les effets de ces dépérissements qui apparaissent sur les paysages forestiers peuvent avoir un impact sur la sécurité des usagers de la forêt, d’où la nécessité de couper rapidement les arbres touchés.
En images, le chantier...
Un paysage impacté, mais reconstitué pour les générations futures
Ces coupes sanitaires et de mise en sécurité au sein des peuplements détruits par les ravageurs impactent nécessairement le paysage, dès lors que les foyers sont situés aux abords sites et itinéraires fréquentés par le public. Cependant, la forêt reprendra rapidement ses droits.
Les forestiers de l’ONF ont à cœur de reconstituer la forêt en replantant les parcelles avec des essences diversifiées et en tenant compte du changement climatique à l’échelle du siècle prochain. Concernant les zones exploitées du Val Suzon, les surfaces de plus d’un hectare pourront être replantées en feuillus (Erables sycomores notamment) voire avec d’autres essences non définies à ce jour. Les plus petites surfaces seront laissées en évolution libre. Ces plantations n’interviendront pas avant 2022.
Le Val Suzon : un laboratoire culturel et naturel aux portes de Dijon
Entre vallées sinueuses et versants surmontés de falaises calcaires, le Val Suzon offre une exceptionnelle diversité de paysages naturels, à quelques kilomètres seulement de l'agglomération dijonnaise. Le Val Suzon a d’ailleurs été classé réserve naturelle régionale en 2011 et a été labellisé Forêt d’Exception® en 2016 (un renouvellement du label est prévu pour la fin de l’année). Sa gestion fait l’objet d’une gouvernance coconstruite par l’ONF avec les acteurs locaux.
Améliorer l’état de conservation de la réserve
La présence de ces anciennes plantations résineuses d’origine artificielle va à l’encontre des objectifs de la réserve naturelle régionale et de la forêt d’exception du Val Suzon, à savoir favoriser le retour progressif des essences feuillues autochtones dans les quelques plantations de résineux. Il n’y aura pas d’opération d’enlèvement systématique mais le dépérissement de ces épicéas va indirectement contribuer à l’amélioration de l’état de conservation des forêts de versant de la Réserve. L’épicéa, en particulier, n’est pas dans une situation adaptée à ses besoins car c’est plutôt une essence de montagne.
6 963 hectares pour le site classé du Val Suzon dont :
de Réserve naturelle régionale.
de Zone Natura 2000.
de Forêt domaniale.