La commune de Belvédère, avec l'ONF, s’engage pour le climat

Accompagnée par l'Office national des forêts (ONF), la commune de Belvédère dans les Alpes-Maritimes a obtenu en mai 2020, le label Bas Carbone pour son projet de reconstitution de peuplements dégradés, à la suite de la tempête de 2015. Aujourd’hui, le projet entre dans sa phase opérationnelle.

Pour comprendre ce projet, quelques définitions… Le Label Bas Carbone a été mis en place dans le cadre de la Stratégie nationale Bas Carbone. Attribué par le ministère de la Transition écologique, il vise à reconnaître aux projets, notamment forestiers, la valeur du carbone stocké. On estime par exemple qu’un arbre de 1 m3 peut stocker 1 tonne de carbone.

Le projet forestier de Belvédère vise à replanter sur la zone sinistrée après la tempête, un hectare avec 1 100 arbres en mélange (Sapin pectiné, Mélèze, feuillus divers autochtones…) et à estimer le gain en carbone que cela représente. Sans ce reboisement, la seule régénération naturelle sur ces terrains en forte pente n’aurait pas permis de reconstituer une forêt fonctionnelle.

La plantation prévue devrait en revanche permettre d’adapter le peuplement aux évolutions climatiques et de piéger du carbone pour générer un total de 435 tonnes de CO2 sur 30 ans, soit un gain de 80 Teq CO2 (Teq : tonne équivalent carbone) comparativement à la seule évolution naturelle. C’est cette additionnalité qui est reconnue par le label Bas Carbone.

La forêt est un patrimoine important pour la commune. Nous sommes très heureux que l’ONF nous ait proposé ce projet qui nous permet de reconstituer la forêt. Nous sommes très fiers de planter pour les générations futures et nous souhaitons nous engager dans d’autres projets, avec l’ONF et la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Paul Burro, maire de Belvédère

Le label obtenu, place aux financements !

Le label Bas Carbone permet à tout type d’acteur économique de financer des projets locaux de réduction de gaz à effet de serre. C’est ce qu’a choisi la Fédération Française de Tennis (FFT) qui, dans le cadre de sa politique RSE, souhaite compenser les émissions de carbone que génèrent les tournois de tennis, en particulier ceux de Roland-Garros. En participant financièrement au reboisement de Belvédère, la FFT se voit attribuer en retour les tonnes prévisionnelles de carbone de cette plantation qui compenseront en partie les émissions de CO2 générées par son activité.

Ce reboisement bénéficie également d’un financement de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur à hauteur de 50 %, à travers le fond RESPIR qui permet de mobiliser des financements publics et privés au profit de la forêt de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le site est très difficile à reboiser en raison de la très forte pente. Nous avons tout d’abord préparé le terrain ce printemps 2021 à l’aide d’une pelle araignée. L’objectif était de travailler le sol sans déstructurer les horizons du sol. Cette préparation permet de favoriser la reprise des plants forestiers et faciliter le travail des équipes d’ouvriers. Nous pourrons ainsi démarrer la plantation cet automne, dans de bonnes conditions.

Florent Battiston, responsable de l'Unité territoriale Nice-Mercantour

Travail du sol à la pelle araignée - ©ONF

Un projet aux bénéfices multiples

Permettre la reconstitution de la forêt dévastée par la tempête est le premier objectif de ce reboisement qui stockera du CO2 et contribuera ainsi à la Stratégie nationale Bas Carbone.

Le projet permet également d’anticiper la forêt de demain, par le choix d’essences d’arbres adaptées aux changements climatiques (cèdre, mélèze,…).

De nombreux bénéfices complémentaires sont également attendus. Ce peuplement forestier par son apport paysager, participera à l’amélioration du cadre de vie des habitants, au maintien du sol sur ces très fortes pentes, à éviter l’érosion et à améliorer la capacité d’infiltration de l’eau. Il contribuera également à enrichir la biodiversité, et bien-sûr à disposer localement d’une ressource bois.

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