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Ardèche : le pin de Salzmann de retour en forêt de Banne après l'incendie

En 2014, un violent incendie a décimé plusieurs hectares de végétation en forêt communale de Banne. Pour reboiser le massif ardéchois, l'ONF et les collectivités locales, avec le soutien du mécène Helvetia, ont choisi de réintroduire une essence typiquement cévenole, menacée d'extinction : le pin de Salzmann. Durant trois mois, à l'hiver 2018-2019, 10 000 semis ont ainsi été plantés dans les zones incendiées. Le pin de Salzmann, qui peine à s'imposer face au pin maritime, présente pourtant de nombreux atouts. Résistant à la sécheresse, il est notamment reconnu des forestiers pour sa capacité d'adaptation au réchauffement climatique.
Publié le 03/04/2019
En 2014, 63 hectares de la forêt communale de Banne et 13 hectares de la forêt de Saint-Paul-le-Jeune ont été détruits par les flammes.

Face à ce bilan désastreux, la commune de Banne, la communauté de communes du Pays des Vans en Cévennes, la compagnie d'assurance suisse Helvetia et l'ONF ont uni leurs forces pour reboiser et réintroduire le pin de Salzmann dans ces deux forêts communales.

©Alex Bonnemaison / ONF
Laurent Golliard, technicien forestier territorial et pilote de l'opération de plantation en forêt de Banne.

Trois mois ont été nécessaires pour mener à bien ce vaste projet sylvicole : un mois pour le travail du sol et la réalisation des potets et deux mois pour la plantation manuelle. Il répond à différents objectifs, parmi lesquels la conservation d'une espèce endémique adaptée au changement climatique, la protection des sols et du milieu naturel.

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Au total, 10 000 pins de Salzmann ont été replantés pour reboiser près de 20 hectares en forêt de Banne.

Julien Richard, conducteur de travaux à l’agence travaux Drôme Ardèche de l'ONF, a suivi la réalisation du chantier.

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Tristan Ranc, ouvrier et chef d'équipe, sort de son véhicule les jeunes pins de Salzmann destinés à être plantés.

Afin de respecter l'origine locale et génétique de l'arbre, une récolte de graines de pins de Salzmann a été effectuée à l'hiver 2015-2016 en forêt communale de Banne, sur un site classé en zone Natura 2000. Ces graines, élevées en pépinière, ont donné des plans âgés de deux ans lors de la plantation.

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Les graines récoltées proviennent de pins de Salzmann âgés d'au moins 150 ans.

Laurent Golliard, technicien forestier territorial, effectue un carottage d'un pin Salzmann à l'aide d'une tarière. Cette technique sylvicole permet de déterminer l'âge d'un arbre sans l'abattre. Les arbres ont été sélectionnés pour leur grand âge, car considérés comme étant génétiquement purs, non hybridés avec des pins maritimes, et donc utilisables pour la production de plants.

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Caroline, Julien et Tristan creusent les emplacements qui serviront à planter les pins de Salzmann.

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Le pin de Salzmann est une essence adaptée au réchauffement climatique et reconnue pour les qualités mécaniques de son bois.

Pourtant, les pinèdes à pins de Salzmann sont vulnérables. En effet, elles sont classées "en danger" selon l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), face au risque d'hybridation avec les autres pins noirs, de disparition à cause de la concurrence du pin maritime et à la multiplication des incendies.

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À l'âge de deux ans, un pin de Salzmann mesure entre 15 et 20 cm.

Dans des conditions favorables, il peut attendre jusqu'à 25 mètres de hauteur.

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Un projet partenarial tourné vers l'avenir.

Le 20 mars 2019, la plantation a été inaugurée en présence de Jean-Marie Laganier, maire de la commune de Banne, soucieux de préserver cette forêt pour les générations futures.

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La commune de Bannes, la communauté de communes du Pays des Vans en Cévennes et le mécène Helvetia, partenaires de l'ONF, ont eu l'occasion de planter un pin de Salzmann.

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Le pin de Salzmann, espèce endémique des Cévennes, est apparu il y a 2.5 millions d'années.

Le pin de Salzmann est l'essence forestière la plus rare de l'Hexagone. En France métropolitaine, on compte aujourd'hui cinq stations de pins, parmi lesquelles Saint-Guilhem-le-Désert et Carlencas dans le piémont des Cévennes (Hérault), les Cévennes ardéchoises et gardoises ou encore le Conflans (région des Pyrénées-Orientales).

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Une plantation présentée aux usagers.

Installé par les équipes de l'ONF, un panneau d'information à destination du grand public détaille les grandes enjeux du projet.

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Laurent Golliard, technicien forestier territorial, vérifie l'état des jeunes pins de Salzmann.

À l'aide de son terminal de saisie, il enregistre les spécificités de chaque pin via un système de géolocalisation.

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Les informations complétées sont ensuite répertoriées au sein d'une base de données. Une opération qui permet au forestier de suivre l'évolution de chaque arbre.

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