Vierzon, forêt pilote sur les évolutions climatiques

Dans la forêt domaniale de Vierzon, les évolutions climatiques ont entraîné ces cinquante dernières années le dépérissement d'une quantité de chênes pédonculés. Forestiers et scientifiques se mobilisent pour s'adapter au phénomène.
Publié le 14/10/2015

Face aux épisodes successifs de sécheresse et de canicule, des dépérissements hors-normes de chênes (surtout pédonculés) ont été observés dans la forêt domaniale de Vierzon.

Cette forêt de 5 300 ha créée par la main de l’homme est assise sur des sols pauvres à fort contraste hydrique. Très sensible aux aléas climatiques, elle est un terrain d’étude privilégié pour les scientifiques. Des difficultés ont été perçues dès le XIXe siècle ce qui avait déjà conduit les forestiers de l’époque à planter des résineux face à l’impossibilité d’implanter des chênes. Des phénomènes de dépérissements massifs ont ensuite été observés à partir des années 1990.

La période de crise aigüe est passée mais un dépérissement larvé perdure. Ce phénomène a conduit les forestiers de l’ONF à repenser la gestion en privilégiant des essences mieux adaptées aux sols et à l’évolution du climat, comme le pin maritime et le pin sylvestre. Plusieurs centaines d’hectares de parcelles sinistrées ont ainsi été reboisées. L’objectif visé par les forestiers de l’ONF ? Le maintien d’une forêt en bonne santé, riche en bois de qualité et en biodiversité pour les générations futures.