©Cécile Dardignac / ONF

La région Centre-Val de Loire, en première place pour la production de chêne en France

D’une superficie de 940 000 hectares, les forêts sont un atout pour la région Centre-Val de Loire. Dans les 150 000 hectares de forêts publiques, l'ONF poursuit une gestion raisonnée de la ressource en bois, tout en assurant la préservation des écosystèmes et l'accueil du public.
Une chênaie majestueuse en forêt d’Orléans (Loiret)
©Nathalie Petrel / ONF

Une région fortement boisée

La région Centre-Val de Loire rend compte d’une grande diversité de paysages, avec de grands massifs forestiers et des plaines cultivées. Elle se hisse à la 6e place des régions les plus boisées de France. En un siècle, sa surface boisée s’est accrue de 40%, avec une moyenne de 2 000 hectares supplémentaires par an depuis le début du XXe siècle, notamment permis par la déprise agricole.

Les forêts publiques gérées par l’ONF représentent 150 000 hectares, soit 14% des surfaces boisées de la région. Elles englobent quelques-uns des massifs les plus réputés de France. Répartie sur 43 communes, la forêt d’Orléans (Loiret) est la plus grande forêt domaniale de l’Hexagone (35 000 ha). D’autres massifs, comme les forêts domaniales de Châteauroux (Indre), de Chinon (Indre-et-Loire), de Loches (Indre-et-Loire) ou encore de Blois (Loir-et-Cher) rejoignent, aux côtés de la forêt d’Orléans, la série des forêts emblématiques de la région.

Les forêts du Centre-Val de Loire sont en grande majorité constituées de feuillus. Les chênes sessiles et pédonculés cumulent à eux seuls près de 60% des peuplements. Les principaux résineux sont les pins sylvestres, laricio et maritime.

Le territoire en bref

©Frédéric Chinon / ONF

Filière bois : un secteur dynamique

La production de feuillus de haute qualité est un axe fort du Centre-Val de Loire, en tant que territoire forestier par excellence. La filière forêt-bois régionale stimule le développement économique local, forte de 15 500 emplois directs et indirects pour 2 150 entreprises. Elle génère un chiffre d’affaires de 390 millions d’euros, dans une région en tête pour la production du chêne à grain fin en France.

Carrefour de l’approvisionnement de la tonnellerie française

©Philippe Lacroix / ONF

La qualité des chênes des forêts de Loches, Blois, Orléans, Saint Palais ou encore de Châteauroux assoit la renommée des forêts publiques de la région. Les plus grands vins de Bordeaux, de Bourgogne ou de Cognac sont conservés dans des fûts provenant des chênes des forêts publiques du Centre-Val de Loire.

En mettant en vente chaque année 452 000 m3 de bois issus des forêts publiques du Centre-Val de Loire, l’ONF approvisionne 51,5% des besoins de la filière bois régionale. Acteur de l’attractivité économique locale, l’ONF veille à ce que l’exploitation des bois soit assurée dans le respect de l’accroissement naturel des forêts. À ce jour, la région recense environ 360 000 ha de forêts certifiées PEFC - dont 100% des forêts domaniales gérées par l’ONF -  soit 37% de la surface totale. De la coupe des bois à la mise sur le marché, cette certification garantit une gestion durable des forêts respectueuse de l’environnement, qui tient compte des enjeux économiques et sociaux.

Un Balbuzard pêcheur en vol
©François Coutant / ONF

Des forêts laboratoire

Préserver la biodiversité

Riches d’espèces diverses et variées, les forêts du Centre-Val de Loire font l’objet d’une attention particulière au regard des enjeux environnementaux. Au-delà de la prise en compte de la biodiversité ordinaire dans le cadre de la gestion courante (maintien de bois mort, repérage des arbres « bio »…), l’ONF veille à adapter son action suivant les habitats, la flore et la faune en présence.

En forêt domaniale d’Orléans (45), par exemple, qui compte près de 1 200 espèces animales et végétales, l’ONF agit aux côtés des scientifiques et d’associations de protection de la nature pour assurer le suivi et la préservation des oiseaux dont les célèbres Balbuzards pêcheurs et Aigles bottés, deux rapaces protégés. Cette collaboration a abouti à la mise en place de mesures et de prescriptions environnementales dans le but de limiter le dérangement des oiseaux en période de reproduction dans les différents actes de gestion forestière (travaux, coupes).

Aigle botté, perché pour la chasse - ©Christian Aussaguel / LPO

En forêt domaniale de Saint-Palais (18), des îlots de vieillissement et des vieux bois disséminés sont conservés afin de constituer une trame d’habitats favorables aux chauves-souris, espèces protégées. Un travail d’entretien, de réhabilitation des mares et d’inventaires naturalistes (amphibiens, odonates…) a été également entrepris dans de nombreuses forêts publiques de la région (forêt domaniale de Chinon, forêt domaniale de Senonches…), souvent en partenariat avec d’autres structures (OFB, associations naturalistes, universités, PNR…). Ces mares disséminées dans la forêt jouent un rôle complémentaire et indispensable dans la conservation de la biodiversité, et constituent une « trame bleue » au cœur de la forêt. Ce sont également des milieux en constante évolution qui, sans l’intervention de l’homme, seraient voués à disparaître par comblement.

43%

de forêts publiques reconnues pour leur fonction écologique en Centre-Val de Loire

377 ha

classés en réserve biologique

113 550 ha

reconnus pour leur richesse écologique (Natura 2000, ZNIEFF, ZICO…)

Chêne sessile sans feuilles dû au changement climatique - ©Giada Connestari / ONF

Adapter les forêts au changement climatique

Le chêne, qui représente près de 62% du volume global récolté dans les forêts publiques de la région, est un atout économique majeur en Centre-Val de Loire. Néanmoins, les chercheurs et scientifiques attirent notre attention sur l’impact du changement climatique sur l’essence phare de la région. Face aux épisodes successifs de sécheresse et de canicule, des dépérissements hors-normes de chênes (surtout pédonculés) ont été observés dans la forêt domaniale de Vierzon (Cher).

Cette forêt de 5 300 ha créée par la main de l’homme est assise sur des sols pauvres à fort contraste hydrique. Très sensible aux aléas climatiques, elle est un terrain d’étude privilégié pour les scientifiques. Des difficultés ont été perçues dès le XIXe siècle ce qui avait déjà conduit les forestiers de l’époque à planter des résineux face à l’impossibilité d’implanter des chênes. Des phénomènes de dépérissements massifs ont ensuite été observés à partir des années 1990.

La période de crise aigüe est passée mais un dépérissement larvé perdure. Ce phénomène a conduit les forestiers de l’ONF à repenser la gestion en privilégiant des essences mieux adaptées aux sols et à l’évolution du climat, comme le pin maritime et le pin sylvestre. Plusieurs centaines d’hectares de parcelles sinistrées ont ainsi été reboisées. L’objectif visé par les forestiers de l’ONF ? Le maintien d’une forêt en bonne santé, riche en bois de qualité et en biodiversité pour les générations futures.

©ONF
Installation d'enclos-exclos lié à la pression cynégétique - ©Christian Pocachard

Maintenir l’équilibre forêt-gibier

Un autre phénomène est au centre de l’attention des équipes de l’ONF en Centre-Val de Loire : l’impact des cervidés sur la croissance des arbres. Présentes en trop grand nombre, les populations de gibier peuvent mettre en péril le renouvellement des forêts, en consommant les jeunes pousses et les plants d’avenir. Si la chasse est en région Centre-Val de Loire un moyen de régulation du gibier, d’autres méthodes ont été développées par les forestiers pour veiller au maintien de l’équilibre forêt-gibier. Outre l’installation de clôtures, 115 "enclos-exclos" ont été installés en forêt publique, pour quantifier l’effet des ongulés sur le fonctionnement de l’écosystème forestier. Les « enclos » traduiront la dynamique de la forêt en l’absence d’ongulés. La comparaison avec « l’exclos » permettra de quantifier l’effet des ongulés sur la dynamique du système forestier.

©Caroline Samyn / ONF

Offrir à tous un espace de loisirs

Les forêts du Centre-Val de Loire constituent de véritables poumons verts pour les populations urbaines et rurales. En tant que gestionnaire des forêts publiques, l’ONF met tout en œuvre – en partenariat avec les acteurs locaux - pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions, tout en prenant acte des besoins de chacun. Ainsi, promeneurs, randonneurs ou cyclistes peuvent bénéficier de sentiers adaptés à leurs activités, mais aussi, de nombreux panneaux de sensibilisation et d’information utiles à la découverte des forêts.

490 km de sentiers pédestres
320 km de pistes cyclables
850 km de pistes cavalières
2 sentiers accessibles à tous
2 instances de dialogue
3 applications pour smartphone
Les forêts de Vierzon (Cher) et d’Orléans (Loiret) disposent d'applications mobiles interactives et ludiques crées par l’ONF, utiles à la découverte de ces massifs - ©Giada Connestari / ONF
Sentier de la Salamandre - ©Sylvie Arcoutel / ONF

Avec le soutien des collectivités locales, l'ONF investit pour l’aménagement et l’entretien des équipements, ainsi que pour le maintient de la propreté des forêts. Par ailleurs, la nature demeure un lieu difficile d’accès pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite. Depuis quelques années, l’ONF réalise des projets pour que la forêt publique soit accessible à tous les publics. Né d’un partenariat étroit entre usagers et décideurs locaux, le sentier de la Salamandre en forêt domaniale de Vierzon, le sentier de l’Orée du bois en forêt domaniale de Senonches ou encore le sentier sensoriel des Carnutes en forêt domaniale d’Orléans permettent de découvrir la forêt dans des conditions optimales d'accessibilité. 

Sensibiliser les usagers à la préservation de la forêt

Dans des forêts à forts enjeux environnementaux, l’ONF veille à ce que la découverte de ces écosystèmes n’endommage pas les milieux et ne perturbe pas la tranquillité des espèces. En forêt domaniale de Senonches (Eure-et-Loir) par exemple, une « charte des usagers » - déclinaison de la charte du promeneur – a été signée en octobre 2017 par l’association des amis de la forêt de Senonches, le sous-préfet de Dreux et la directrice de l’agence ONF Val de Loire. L’objectif : allier l’accueil du public à la protection de l’environnement, tout en faisant appel à la responsabilité de tous les usagers de la forêt.

L'ONF en Centre-Val de Loire

En Centre-Val de Loire, l'ONF mobilise 328 personnels, répartis au sein d'une direction territoriale, de deux agences territoriales, de douze unités territoriales et d'un bureau d'études.

ONF – Direction territoriale Centre-Ouest-Aquitaine

Parc technologique Orléans Charbonnière
100, boulevard de la Salle - BP 18
45760 Boigny-sur-Bionne

Phone: 02 38 65 47 00

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