Les tempêtes majeures de fin d’année 2024 (Kirk, Caetano et Darragh) ont entrainé des vents supérieurs à 120 km/ h et des houles importantes. Début 2025, plusieurs tempêtes « classiques » (Eowyn, Ivo), d’intensité moyenne à faible ont accentué le travail de sape des dunes déjà en marche depuis plusieurs hivers. Les pieds de dune ont été érodés sur les secteurs sud atlantiques, et de nombreux siffle-vent (couloir étroit entre deux dunes qui a tendance à accentuer la force du vent) se sont renforcés sur l’ensemble des massifs dunaires.

La tendance à l’érosion marine se poursuit depuis plusieurs années. Les suivis réalisés par les techniciens forestiers de l'ONF sur les dunes domaniales montrent qu’entre 2023 et 2024, les linéaires érodés en Nouvelle-Aquitaine ont été multipliés par 5 !

Ces perturbations ont amené les forestiers à mettre en œuvre des travaux de génie écologique pour fixer le sable et accélérer son stockage, ainsi que des travaux d’entretien des accès aux plages et des clôtures de guidage. En parallèle, l’ONF poursuit la préservation de la biodiversité remarquable de ces espaces littoraux.

Ces techniques conservent et recréent des conditions favorables au développement de la végétation naturelle. C’est ce qu’on appelle la « gestion souple » : utiliser les processus naturels (vent, dynamique végétale) pour piéger le sable et accompagner la dune littorale dans son évolution, tout en maintenant une mosaïque d’habitats naturels. Chaque année, en moyenne, plus de 1.8 million d'euros sont investis dans les travaux de gestion dunaire et leur pilotage.

En plus de ces travaux de stabilisation, l’Etat demande à l’ONF de participer à la sensibilisation et l’information du public au sujet de la fragilité des dunes. Mais aussi, de coopérer avec les scientifiques pour améliorer la connaissance de la dynamique des cordons dunaires, tout en évaluant les risques littoraux. Les dunes sont un réservoir de biodiversité que l'ONF étudie régulièrement pour mieux comprendre et protéger sa richesse.