L’ONF et la FFE s’engagent (encore) pour la bonne pratique équestre en forêt

Ce vendredi 28 février 2020, l’ONF et la Fédération française d’équitation (FFE) ont renouvelé leur partenariat. Ce dernier a pour objectif d’organiser l’accueil et l’information des cavaliers en milieu naturel en cohérence avec les enjeux du développement durable, de la protection de l’environnement et de la sécurité du public.

A l’occasion du Salon de l’agriculture 2020, le 28 février, l’ONF et la Fédération française d’équitation (FFE) ont renouvelé leurs engagements quant à la pratique de l’équitation dans les forêts domaniales, pour 2020-2026. Avec près de 4.000 kilomètres de pistes cavalières recensées en forêt publique, ce partenariat est une brique essentielle entre deux acteurs majeurs de la forêt pour garantir une cohésion entre cavaliers et vie forestière.

Les forêts à fortes activités équestres, comme celles de Lamotte-Beuvron, Compiègne ou encore Champigny, sont les plus concernées par ces mesures. Sur ces massifs, l'ONF a pour devoir de préserver les équilibres biologiques et de faciliter l’accueil du public dans le respect des milieux. Quant à la Fédération française d’équitation, elle développe la pratique équestre sous toutes ses formes. Elle est donc chargée d’organiser et d’assurer la formation des cavaliers.

Dominique de Villebonne, adjointe au directeur forêts et risques naturels (DFRN) à l'ONF, et Serge Lecomte, président de la FFE, ont officialisé cette nouvelle convention 2020-2026 à l’occasion du Salon international de l’Agriculture vendredi 28 février 2020. - ©ONF/DR.

Nous sommes ravis du renouvellement de cette convention. Cette dernière facilitera l'organisation des manifestations équines en forêt domaniale, avec un meilleur encadrement des balisages et des itinéraires. Les cavaliers, par nature, sont des usagers de la forêt, et ils ont des règles à respecter. Cette convention leur permettra de se former et de mieux appréhender les enjeux forestiers.

Serge Lecomte, président de la FFE.

"Nos équipes sont très sollicitées soit pour des demandes de manifestations ponctuelles, soit pour l'élaboration d'itinéraires équestres en forêt domaniale. Les forestiers font part de leurs connaissances du terrain et de leur expertise pour proposer un tracé de sentier respectueux de l'environnement", rappelle David Peiffer, chargé de mission environnement à la direction des forêts et des risques naturels (DFRN) de l'ONF.

Cette signature actualise la convention signée par les deux parties en 2012, qui se substituait déjà à celle de 1998 entre la délégation nationale du tourisme équestre et l’ONF. De 2020 à 2026, elle définit les modalités du partenariat dans les forêts domaniales (propriété de l'Etat et gérées par l'Office national des forêts). A savoir :

  1. Maintenir et assurer des itinéraires équestres par des balisages permanents et temporaires en forêt : une convention d’utilisation de la marque officielle de balisage équestre sera utilisée pour les itinéraires en forêt domaniale. Pour tout changement ou suppression d'un itinéraire, l'ONF et la FFE devront se concerter et pour "toute création d'un nouvel itinéraire en forêt domaniale, l'ONF doit délivrer une autorisation". 
  2. Lutter contre la dégradation des chemins : en forêt domaniale, la circulation des cavaliers est tolérée. Mais des règles régissent tout de même ces balades. Pour exemple, la traversée de peuplements hors des chemins perturbe leur équilibre. Le passage des cavaliers y est donc interdit.
  3. Préserver l’équilibre biologique forestier : lieu de loisirs et de promenades, la forêt est un patrimoine naturel riche. Il est donc fondamental de protéger ses milieux et plus spécialement ses habitats fragiles. Tout comme les autres usagers de la forêt, les cavaliers se doivent d'adopter un code de bonne conduite.
  4. Organiser des actions communes de formation, animation et communication : "la FFE et l'ONF se rapprocheront pour engager des collaborations ou actions communes" sur les thèmes de la sensibilisation de la forêt, de l'organisation de circuits touristiques ou de création de supports d'information et de communication, par exemple.
  5. Régir les manifestations et rassemblements de cavaliers : la convention homogénéise la procédure de demande d’autorisation pour l’organisation de manifestations équestres fédérales en forêt domaniale. Un formulaire national figure en annexe de la convention-cadre, et les demandes seront facilitées grâce à la Déclaration unique de compétition (DUC) ou de manifestation (DUM). Dans le cadre de manifestations ou rassemblements, les modalités de balisage sont assouplies (délais allongés pour la pose / le retrait des balises, accessibilité de véhicules pour ces opérations de balisage...). L’ONF s’inscrit dans une démarche de sensibilisation pour expliquer l’avis rendu. La FFE et ses organismes affiliés peuvent organiser toutes activités montées ou attelées, mais "l'ONF se réserve la possibilité d'interdire ou de soumettre à conditions particulières ces manifestations pour tous motifs liés à des enjeux environnementaux et paysagers ou pour des impératifs de sécurité." 
  6. Diverses dispositions liées à la diffusion de la convention et à sa déclinaison au niveau local notamment.

Un des axes importants de cette convention, c'est la sensibilisation de tous les cavaliers à la richesse du milieu naturel et la biodiversité des forêts, en adoptant les bonnes pratiques.

Dominique de Villebonne, adjointe au directeur forêts et risques naturels (DFRN) à l'ONF.

Le bilan du dernier partenariat

Débuté en 2012, ce partenariat a permis la création de nombreux sentiers cavaliers mais aussi l'édition d'un guide de bonnes pratiques cavalières en forêt. Le bilan de ces 8 années révèle également un manque d'harmonisation au niveau national des formulaires de demande d'autorisation de manifestation équestre. Le nouveau partenariat à donc aussi pour objectif de veiller à cette homogénéité. 

Et aussi :

En chiffres, l'accueil du public en forêt domaniale. - ©ONF