Une délégation du Pentagone en forêt de Dreux

Une délégation du Pentagone s'est rendue en forêt domaniale de Dreux (Eure-et-Loir) le mois dernier pour tenter de retrouver, avec l'aide de l'ONF, les corps de deux soldats disparus lors d'un crash d'avion en 1944. L'armée américaine souhaite leur offrir une sépulture.

Soixante-quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'armée américaine recherche encore quelque 6 000 soldats disparus en France. Le mois dernier, elle a lancé une opération de recherche en forêt domaniale de Dreux. L'objectif : retrouver les corps de deux soldats américains disparus dans le crash du Lady Godiva, un bombardier B26 Marauder, abattu par la défense anti-aérienne allemande le 5 juillet 1944. 

Pour permettre le bon déroulé des fouilles, les forestiers de l'ONF vont interrompre toute activité sylvicole sur une zone de 80 hectares pendant cinq ans. Le lieu du crash a été identifié par l’association « Forced landing ». Une délégation de cinq personnes du Pentagone, regroupant historiens, médecins légistes et archéologues a été accueillie par l’ONF en mars pour une première phase de recherches.

Ce que l'on sait du crash

Le pilote Michael R. Petrich, le co-pilote Robert R. Sullivan, le mitrailleur Robert R. Read ont pu s’extraire de l’appareil avant d'être faits prisonniers. Le radio-opérateur Ernest a été disparu. Le navigateur Edwin G. Insley et le radio-opérateur Bryan B. Ambrose ont été tués sur le coup puis enterrés à la hâte par les Allemands qui ont déclaré leur mort à la mairie d’Abondant.

L'enquête ne fait que commencer

Cette première semaine a permis de retrouver quelques vestiges de l'avion : sangle de parachute, débris de carlingue, cartouches… L’équipe du Pentagone est persuadée que les corps des deux soldats reposent dans ce secteur. 

Suite à la parution d'un article dans L’Echo Républicain, l'ONF a été contacté par un employé communal d’Abondant (Eure-et-Loir) qui a indiqué connaître un ancien résistant témoin du crash de l’avion américain en forêt de Dreux. Le témoignage de cet homme de 95 ans pourrait faire avancer l'enquête.

©Pascal boursier / L’Echo Républicain