Le chat forestier est bien présent dans le massif de Mormal

Grâce à une étude effectuée en 2018 par le Groupe ornithologique et naturaliste du Nord et du Pas-de-Calais (GON), avec le soutien de la Coordination mammalogique du nord de la France (CMNF) et de l’ONF, la population de chats forestiers a pu être estimée sur 1 900 ha situés au nord de la forêt domaniale.

En 2014, suite à un plan régional de restauration rédigé par la CMNF, le GON a mis au point un protocole d'étude de la population de chat forestier sur Mormal. Compte-tenu de la superficie du massif, l'étude a ciblé une partie seulement de la forêt domaniale, située au nord du massif. Un maillage de pièges-photo a été disposé à des endroits clés de passage de la faune : un tronc couché, un ruisseau... pendant la période de reproduction (du 1er janvier au 30 mars).

Des résultats encourageants

©Claude Pichard / ONF

Les 46 photos prises lors de ces semaines d'observation ont permis d'identifier 11 chats différents (détails du pelage), ce qui montre une densité de chats circulant sur cette partie du massif équivalente aux moyennes françaises et européenne.

Malgré tout, le suivi doit se faire sur plusieurs périodes et sur l'entièreté du domaine forestier pour confirmer ces résultats encourageants.

Le chat forestier, une espèce difficile à étudier

©Claude Pichard / ONF

Il est parfois difficile de différencier un chat forestier (anciennement appelé chat sauvage) d'un chat domestique, compte tenu de l'hybridation croissante entre les deux espèces. Ce croisement donne des hybrides ayant les caractéristiques morphologiques du chat forestier (grande stature, silhouette trapue, pelage gris et plutôt long, queue longue présentant des anneaux noirs nets et bien visibles). Dans ce cas, seule une analyse génétique apporte une réponse indiscutable.

Félin emblématique de la forêt et d'une nature sauvage, le chat forestier était auparavant très commun mais discret. Ses populations ont fortement baissé au cours des derniers siècles. Il a fait l'objet d'un plan de restauration régional, lancé en 2014 en partenariat avec la région.

Le chat forestier en forêt

©Christian Pocachard / ONF

La forêt joue un rôle important pour la préservation de ce mammifère forestier. Tout comme la Martre, sa présence est primordiale pour réguler les rongeurs dont les surpopulations peuvent causer des dommages sur les jeunes boisements.

Le chat forestier est essentiellement actif la nuit, même s'il peut également chasser la journée. Les mammifères et surtout les petits rongeurs forestiers et les oiseaux constituent la base de son régime alimentaire.

Il se niche dans les trous d'arbres, les terriers abandonnés ou encore dans une fente entre des rochers.

Que fait le forestier pour le chat forestier ?

  • l'ONF s'associe avec la CMNF et le GON pour améliorer les connaissances sur la répartition de cette espèce pour une meilleure prise en compte dans la gestion forestière
  • il sensibilise les exploitants à la présence de l'espèce.


Que doit-on faire si on rencontre un chat forestier ?

  • ne pas enlever les tas de branchage (lieu de mise bas potentiel)
  • ne surtout pas toucher un chaton, ni le ramasser (espèce protégée).

Contacts

Cedric Beaudoin
Groupe ornithologique et naturaliste du Nord et du Pas-de-Calais

Tél. 03 20 53 26 50

Contacter

Vincent Cohez
Coordination mammalogique du nord de la France

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