En Guyane, une récolte en bois à faible impact environnemental

Avec près de 1 500 espèces d’arbres, la Guyane est l’un des plus gros poumons verts de la planète. Dans les six millions d’hectares de forêts placés sous sa responsabilité, l’ONF applique un modèle exemplaire d’exploitation à faible impact environnemental.
Forestiers de l’ONF décrivant les différents horizons du sous-sol dans une fosse pédologique creusée dans le sous-bois de la Grande Waki, en Guyane - ©ONF

Chaque année, plus de 80 000m3 de bois sont exploités pour approvisionner le marché local. En 2030, la Guyane devrait atteindre le seuil des 316 000 habitants, soit 72 000 de plus qu’en 2013, selon les prévisions de l’INSEE. Une croissance démographique qui impliquera sans doute une recrudescence des besoins de la société en bois de construction et d’énergie issus des forêts tropicales guyanaises.

Des technologies au service de l'environnement

Pour l’ONF, il s’agit à la fois de maintenir les grands équilibres naturels et la richesse biologique des forêts, tout en satisfaisant une demande croissante du marché local. Pour relever le défi, les forestiers de l’ONF s’appuient sur les apports de la géomatique et de la télédétection, principalement pour l’analyse cartographique des peuplements existants, des conditions de terrain pour la réalisation des coupes et le contrôle des impacts des exploitations. La modélisation 3D qu’offre la technologie LiDAR est un atout considérable pour la création de pistes forestières ou encore pour l’évaluation de la masse végétale, soit du stock de carbone en forêt. Ces moyens rendent possible une vision d’ensemble sur la ressource en bois, une meilleure maitrise des différentes phases des chantiers d’exploitations et surtout, une juste maitrise des impacts directs de l’exploitation sur l’environnement. Chaque arbre est géolocalisé et les données sont échangées entre l’ONF et les entreprises de travaux forestiers (ETF). Une initiative économique mais aussi bénéfique pour le climat : moins d’impact de l’exploitation sur les milieux forestiers, c’est aussi l’assurance d’un meilleur bilan carbone.

L’exploitation à faible impact peut se définir comme « une opération d’exploitation forestière intensément planifiée, précautionneusement mise en œuvre et contrôlée afin de minimiser son impact sur le peuplement et les sols forestiers, et se basant habituellement sur une sélection des individus à abattre » (FAO, 2004).