Valorisation des bois sur l’agence Ile-de-France Ouest en 2022

Les coupes de bois peuvent être source d’interrogations. Souhaitant être totalement transparent sur ses actions, l’agence Ile-de-France Ouest de l'Office national des forêts (ONF) livre son bilan 2022 en matière de récoltes de bois.

Une production de bois raisonnable et raisonnée

La multifonctionnalité des forêts est dans l’ADN de l’Office national des forêts qui la pratique afin de permettre l’accueil du public, la préservation de la biodiversité mais aussi la production de bois et ce sur presque chaque hectare de forêt. Cette production permet de fournir un matériau durable, naturel et écologique : le bois. Il se trouve partout autour de nous : dans nos maisons, pour notre énergie ou bien même pour nos loisirs. Véritable piège à carbone, c’est un atout face au réchauffement climatique.

La gestion forestière est établie depuis des siècles par des générations de forestiers qui, par la sylviculture, ont façonné les forêts pour qu’elles rendent les services dont l’Homme a besoin. La coupe des arbres commence par leurs désignations pendant l’opération de martelage réalisée par les techniciens de l’ONF. La logique appliquée par les forestiers permet de favoriser la régénération naturelle, la croissance et le développement optimal de tous les individus restants.

Bilan 2022 de l’Agence Ile-de-France Ouest, en matière d’extraction de bois

En 2022, l’Agence a commercialisé 111 731 m3 de bois des forêts domaniales dont elle a la gestion.

  • 51 253 m3 ont été prélevés en Bois sur Pied vendus à des entreprises externes. L’exploitation est organisée et assurée par l’acheteur directement sous le contrôle de l'ONF. Après l’exploitation, il aura également la charge de sortir les bois et de les transporter jusqu’à leur lieu de transformation.
  • 60 478 m3 ont été prélevés en Bois Façonné. Le chantier d’exploitation est cette fois-ci organisé et réalisé par l’Office national des forêts et ses prestataires de service. Une fois l’exploitation terminée, les bois sont tirés en bord de route forestière ou déposés dans des parcs à grumes. La vente a lieu une fois les bois bruts coupés, triés et entreposés.

Une volonté de se développer localement

©JP/ONF

Le bois provenant des forêts domaniales est vendu à des professionnels de la filière bois. La production de bois fait ainsi partie de la gestion durable des forêts publiques. L’ONF commercialise les bois selon deux façons :

  • Soit lors de ventes publiques ; sous forme d’enchères aujourd’hui numérisées. Les acheteurs prennent connaissance d’un catalogue de produits et enchérissent sur les lots de bois en fonction de leur caractéristiques (essences, qualité...)
  • Soit par des contrats d’approvisionnement conclus avec des transformateurs français. Ils permettent de stabiliser la demande, de garantir un approvisionnement local tout en veillant à proposer un meilleur prix aussi bien pour le vendeur que l’acheteur. L’agence Ile-de-France Ouest qui développe ce mode de commercialisation, a vendu en 2022, 56 709 m3 par contrat, ce qui représente plus de 50% des ventes.

Pour ce qui est des acheteurs, ce sont des transformateurs (scieurs, menuisiers…) ou des négociateurs. Sur l’Agence, vous trouverez une carte de l’emplacement de 5 plus grands acheteurs de 2022. Ils sont en Ile-de-France ou dans les régions voisines.

Des débouchés variés

Les volumes par familles de produits sont les suivants :

  • 42 975 m3 ont été valorisés en bois d’œuvre. Les grumes de plus belle qualité, une fois transformées, agrémentent notre quotidien : de la construction (poutres, charpentes, volets...), à l'ameublement extérieur et intérieur des maisons (planchers, clôtures, terrasses, mobiliers), en passant par la tonnellerie qui fait la réputation du vin français.
  • 68 756 m3 ont été valorisés en bois d’industrie et en bois énergie (environ moitié/moitié). Ce sont les bois de faible qualité, les rémanents et branchages qui ne peuvent être valorisé en bois d’œuvre.

Le bois d’industrie : bois broyé parfois collé, utilisé dans l’ameublement, les palettes de transports, dans les panneaux de particules dits « aggloméré » que l’on retrouve dans nos cuisines par exemple. Le bois industrie c’est aussi le papier et carton.

Le bois énergie est un produit « fatal » : quelle que soit la sylviculture, quel que soit l’âge auquel il est coupé, un arbre est constitué de bois énergie. Sous forme de bois-bûches, il est vendu aux chauffagistes de la région. Transformé en granulés, il sert pour les poêles à bois, en plaquettes forestières, il pourvoit à des chaufferies collectives comme la chaufferie de Saint-Germain-en-Laye qui elle-même alimente, entre autres, l’hôpital, celle de Cergy et l’aéroport Roissy-Charles de Gaulles.

A noter

Depuis quelques années, la part des bois d’industrie et des bois énergie est plus élevée qu’à l’accoutumé du fait des crises sanitaires. Les châtaigniers coupés (notamment en forêt de Montmorency, Marly, Meudon...) sont des arbres morts ou malades, de petits diamètres, qui ne peuvent pas être valorisés en bois d’œuvre.

Marquage signifiant une ouverture de chemins d'exploitation pour débarder le bois - ©JP/ONF

Le bois, un matériau aux nombreux avantages

Durable et renouvelable, le bois est un matériau à haute valeur écologique et économique. A ce titre, il est de plus en plus demandé. Pour autant, l’ONF n’augmentera pas sa production. La gestion restera raisonnée et la production de bois contrôlée.