Le débardage à cheval, une pratique toujours d'actualité

Au mois de novembre, une opération de débardage à cheval en forêt de Mormal s’est déroulée en compagnie des élèves en bac pro par apprentissage de l’UFA de Bavay (59), de l’Office national des forêts et de l’association Pôle Cheval Trait du Nord.

Une coupe d'éclaircie

Dans une des parcelles de la forêt de Mormal, ont été plantés des hêtres et des charmes.  Aujourd’hui, il était nécessaire d’effectuer une coupe d’éclaircie afin d’accompagner la croissance de ces arbres. Cette coupe consiste à abaisser régulièrement la densité des jeunes arbres sur une surface forestière. On vient récolter les moins prometteurs pour permettre aux plus vigoureux de se développer. Plusieurs techniques peuvent être employées pour réaliser des coupes d’éclaircie. 

Sur le massif de Mormal, c’est le débardage à cheval qui a été choisi. En effet, cette technique était essentielle car la zone à débarder se situait le long d’un cours d’eau, classée en zone Natura 2000. Les zones humides de ce massif sont toutes classées, il est donc primordial de préserver ces milieux fragiles. Le débardage à cheval est un moyen viable et écologique qui possède de nombreux avantages :

  • Intervention dans des endroits inaccessibles ou fragiles (zones humides, pente, roche) ;
  • respect des sols, en effet les chevaux ont un impact moindre sur le tassement des sols ;
  • pas de pollution ;
  • moins d’ornières.

Transmettre le savoir aux élèves

Pour les élèves de l’UFA de Bavay, cette journée était l’occasion de découvrir et d’essayer des méthodes sylvicoles moins conventionnelles. Désormais ils sont sensibilisés à l’usage d’une pratique respectueuse du milieu forestier et ils pourront l’intégrer pleinement dans leurs futures missions à l’Office national des forêts.

Les élèves de l'UFA de Bavay en pleine action - ©Alice VALOIS / ONF

Préserver une technique et une race anciennes

Faire appel à l’association possède deux avantages, d’une part c’est une façon pour l’ONF de contribuer à la pérennisation de cette pratique sylvicole, d’autre part cela contribue à la préservation de la race des chevaux de trait du Nord qui est en déclin en France.

©Alice VALOIS / ONF