La forêt, un élément clé des projets intercommunaux

La forêt joue un rôle structurant dans les projets d’aménagement et de développement des territoires portés par les élus intercommunaux.
©Giada Connestari / ONF

Prendre en compte la forêt avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)

La forêt a un rôle économique, écologique et social. Pour promouvoir le développement de la filière forêt bois et affirmer les enjeux sylvicoles, les élus des intercommunalités disposent d’un outil : le Schéma de cohérence territorial (SCoT)

Les principes du SCoT sont :

  • le développement de l’espace rural et la préservation des espaces naturels et des paysages
  • le respect de l’environnement
  • la maîtrise et l’équilibre du développement urbain
  • la diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale.

Au-delà de sa fonction récréative, la forêt joue un rôle clé pour le développement d’activités économiques liées au bois. Son apport doit être appréhendé dans le cadre du SCoT, dès lors qu’on se pose l’une des questions suivantes :

  •  Comment répondre à tous les besoins en logement des habitants du territoire en favorisant l’habitat « durable » ?
  • Comment concilier les besoins en urbanisation (habitat, économie, agriculture, loisirs, tourisme…), la protection du littoral et la valeur environnementale du territoire (corridors biologiques…) ?
  • Comment organiser et optimiser les déplacements ?
  • Quels sont les besoins en grande accessibilité (y compris pour optimiser la récolte de bois) ?
  • Comment les préoccupations énergétiques peuvent-elles être prises en compte sur le territoire ?

Le SCoT est un document de planification essentiel dont les élus peuvent tirer parti pour soutenir la filière bois, en revendiquant la multifonctionnalité de la forêt.

©Giada Connestari / ONF

La forêt pour repenser le cadre de vie

Pour veiller à une densification raisonnée et respectueuse du caractère rural et de l’environnement forestier, les intercommunalités disposent du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). Il est en effet important d’intégrer les espaces forestiers dans les documents d’urbanisme dans la mesure où la forêt joue plusieurs rôles sur un territoire, notamment en termes de :

  • paysage
  • production de bois
  • lieux de récréation
  • activités touristiques
  • lutte contre le changement climatique.

Le PLUI est un outil majeur pour l’avenir des territoires. Il permet :

  • d'appliquer une stratégie de développement durable cohérente 
  • de limiter l’étalement urbain et les déplacements 
  • de favoriser un développement harmonieux par une insertion architecturale, urbaine et paysagère collective.
©Giada Connestari / ONF

La forêt au cœur du Plan climat air énergie territorial

Face au changement climatique, les intercommunalités mettent en œuvre des actions visant à atténuer les émissions de gaz à effet de serre. En complément, des mesures d’adaptation sont mises en place afin d’ajuster les comportements humains à la nouvelle donne climatique. À cet effet, le Plan climat air énergie territorial (PCAET) permet d’élaborer une stratégie d’aménagement du territoire qui intègre les enjeux climat-air-énergie et permet de structurer les politiques locales en matière de filière bois.

Les forêts ont une place prépondérante dans la lutte contre le changement climatique. Les forêts et les produits bois d’un territoire contribuent à atténuer le changement climatique en stockant et en absorbant le carbone. C’est pourquoi les intercommunalités intègrent les forêts et les produits bois dans le bilan carbone de leur territoire.

Les objectifs du PCAET sont :

  • la réduction des émissions de gaz à effet de serre
  • l’adaptation au changement climatique
  • la sobriété énergétique
  • la qualité de l’air
  • le développement des énergies renouvelables.
©Fiona Farrell / ONF

La forêt : un allié indispensable dans la prévention des inondations

Les forêts jouent un rôle dans la prévention des inondations et dans la préservation de la qualité de l’eau. Elles permettent de retenir les eaux de pluie excessives, prévenir le ruissellement extrême et réduire les dégâts en cas d'inondation. En filtrant et en stockant l’eau, les sols forestiers limitent les effets de la sécheresse, alors que la montée des températures contribue de plus à plus augmenter l’évaporation. Ce service écologique rendu par les espaces forestiers est ainsi l’une des solutions pour lutter contre le changement climatique.

La préservation et l’aménagement des espaces forestiers peut servir la compétence de Gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations (Gemapi), entrée en vigueur au 1er janvier 2018. Il est reconnu, particulièrement en zone de montagne, qu’une forêt gérée durablement contribue à atténuer les effets des crues torrentielles : les sols qui s’y développent, enrichis en matière organique, favorisent la régulation du régime d’écoulement des eaux et leur qualité.

La forêt fournit ainsi un service précieux aux territoires. À noter que les Départements et les Régions qui assuraient, jusqu’au 31 décembre 2017, une mission liée à la Gemapi ont la possibilité d’en poursuivre l’exercice au-delà du 1er janvier 2020, sous réserve de la signature d’une convention avec les communes et les EPCI concernés. Les forêts, de par leurs caractéristiques, participent à l’efficience des actions menées dans le cadre de :

  • l’aménagement des bassins versants
  • l’entretien et l’aménagement des cours d’eau, canaux, lacs et plans d’eau
  • la défense contre les inondations
  • la protection et la restauration des zones humides.

Pourquoi l’ONF est-il un partenaire de choix ?

L’expertise de l’Office en matière de génie écologique peut, par exemple, vous permettre de procéder à des plantations permettant de préserver les sols et de limiter leur érosion. Depuis 2013, l'ONF développe des accords-cadres de coopération avec les agences ou les offices de l'eau. L’objectif est de renforcer le rôle positif de la forêt sur la qualité des milieux aquatiques et la ressource en eau.