Des collégiens seine-et-marnais et essonniens participent à l’opération « Un jeune, un arbre »

Dans les forêts domaniales de Fontainebleau et de Sénart, les 8, 12 et 19 mars, 90 collégiens ont participé à une plantation d’arbres. L'Office national des forêts a accueilli des élèves des collèges de Moret-sur-Loing (77), La Chapelle-la-Reine (77) et Montgeron (91) dans le cadre de l'opération nationale « Un jeune, un arbre » voulue par le président de la République. Le but ? Permettre à chacun d’eux de planter un arbre en vue de contribuer au renouvellement des forêts fragilisées par le changement climatique.

En cette fin d'hiver, malgré les fraîcheurs matinales, les collégiens n’ont guère eu le temps d’avoir froid. Munis de bottes pour certains, de gants et de bêches, ils se sont affairés à creuser le sol avant de mettre en terre, à la main, 300 arbres appelés à grandir. Sur les conseils avisés et avec l’aide bienveillante des forestiers de l’ONF, ils n’ont pas ménagé leurs efforts durant ces trois chantiers.

C’est la première fois que je plante un arbre. Je n’imaginais pas que c’était aussi important pour la forêt et son avenir. Je suis fier de ce que j’ai fait ce matin.

Malo, élève de 6e au collège George Pompidou de Montgeron

Mais pas question de planter ces arbres par hasard ! Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre de l'adaptation des forêts publiques françaises au changement climatique. Préalablement sélectionnées par les forestiers, les zones plantées se situaient sur des parcelles concernées par la campagne de plantations engagée cet hiver.

J’ai appris les techniques pour planter un arbre avec un forestier. Grâce à lui, j’ai pu comprendre les impacts du réchauffement climatique sur la forêt. J’étais contente de participer.

Alice, élève de 6e au collège Alfred Sisley de Moret-sur-Loing

Des chantiers de plantation aux contextes différents

Comme d’autres forêts françaises, le massif de Fontainebleau souffre des conséquences des sécheresses répétées. Leurs effets se ressentent sur certaines essences, plus touchées que d’autres par le manque d’eau, comme les pins sylvestres ou les hêtres.

Pour pallier ces dépérissements précoces, si la régénération naturelle continue à être privilégiée, les plantations semblent parfois nécessaires. D’ailleurs, cet hiver, les agents de l’ONF ont lancé la plantation de plus de 53 000 arbres sur ce massif forestier. C’est à cette occasion que les collégiens de Moret-sur-Loing et de La Chapelle-la-Reine ont pris part à ces opérations.

Autre forêt, autre problème. A Sénart, l’opération s’est déroulée sur une partie de la forêt détruite après un incendie en octobre 2018. Dans certains cas, lorsque la situation s'avère nécessaire, les forestiers replantent là où les dégâts sont les plus grands. En 2022, une première campagne avais déjà permis de planter 40 000 arbres. Mais un an après, seule la moitié des jeunes arbres vivait encore. Pour assurer la relève, l’ONF y a planté, à nouveau, 20 000 arbres cet hiver. C’est dans ce cadre que les jeunes de Montgeron vont, grâce à leur participation, contribuer à faire renaître la forêt de Sénart de ses cendres.

 

Les enfants sont repartis ravis d’avoir contribué à cette initiative et enchantés d’avoir découvert la forêt. Il n'y avait qu'à voir leurs sourires à la fin de la journée.

C’était aussi une occasion pour eux de mieux comprendre la forêt et les métiers des hommes et des femmes qui la façonnent. Tous semblaient étonnés d’apprendre qu'il fallait 180 ans pour faire pousser un beau chêne. Et donc, qu’ils ne verraient jamais le fruit de leur travail !

©Miléna Vasconcelos / ONF

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