Dans la vie des ouvriers forestiers

Découvrez le journal de bord de deux ouvriers forestiers à l'Office national des forêts (ONF), David Dieda, conducteur de débusqueur, et Guillaume Heintz, conducteur de porteur à l’Agence travaux Rhin-Vosges.

Le journal de bord de David Dieda

Mon quotidien d'ouvrier forestier se déroule essentiellement aux manettes d’un tracteur de débardage (appelé aussi "débusqueur"). J’ai pour mission d’évacuer les arbres abattus et de sécuriser les chantiers (nettoyer des parcelles d’accès difficile, intervenir sur les sentiers...). J’effectue une grande partie de mes missions seul, en forêt, ce qui m’oblige à une grande autonomie.

Il m’arrive aussi parfois de travailler en simultané avec des équipes de bûcherons sur certains chantiers qui nécessitent une assistance mécanique. C’est le cas, par exemple, après une tempête pour enlever les chablis (arbres déracinés pour raison naturelle) positionnés comme des mikados.

Mes collègues bûcherons vont couper les arbres au niveau de la souche, et moi j’enlève les bois. Mais la plupart du temps, je suis dans mon engin, avec pour unique compagnie les arbres. Je suis un forestier dans l’âme, j’ai besoin de la "nature", de la sentir, de la vivre.

David Dieda, conducteur de débusqueur, sur son engin. - ©ONF

Le journal de bord de Guillaume Heintz

Au quotidien, on peut dire que je contribue à la chaîne d’approvisionnement de la filière bois. Je charge, je trie et je classe des billons (de bois) façonnés par l’abatteuse que je dépose sur une place de dépôt, aux abords d’un chemin ou d’une route accessibles aux grumiers (camions qui transportent les bois).

J’ai l’habitude de passer de longues heures dans mon engin, en tête à tête avec la forêt, et je trouve que c'est un privilège. La crise Covid-19 et le confinement n’ont pas radicalement changé ma façon de travailler, même s’il y a eu un certain nombre d’adaptations.

Par exemple, j’utilise désormais mon vélo pour effectuer seuls les transferts inter-chantiers (déplacement de la voiture et de la machine entre deux chantiers), qui sont habituellement assurés en commun avec des collègues (bûcherons, logisticiens, TFT…). Ainsi, nul besoin de covoiturer ni de prêter le volant et, en bonus, j’entretiens ma forme !

Guillaume Heintz, conducteur de porteur, sur son engin. - ©ONF

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