Changement climatique : le projet Giono expérimente la migration assistée des arbres
Pour adapter les forêts aux changements climatiques, les équipes de l'ONF ont initié en 2011 une expérience de migration assistée des essences baptisée projet Giono. Depuis maintenant plus de dix ans, des graines de diverses provenances sont sélectionnées dans le Sud de la France pour germer à la pépinière de Guémené- Penfao (Loire-Atlantique), et enfin être plantées en forêt de Verdun (Meuse).
Publié le
4/16/19
A Guémené-Penfao, en Loire-Atlantique, de nombreuses expérimentations sont réalisées dans la pépinière de l'ONF. Le projet Giono y prend notamment ses racines. Cette démarche entend lutter contre la disparition des peuplements menacés par le réchauffement climatique, en sélectionnant des chênes et hêtres du sud de la France, exposés en première ligne au changement climatique, mais aussi adaptés à des conditions climatiques plus contraignantes, pour les replanter plus au nord.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
Le hêtre est la principale essence dont la migration est testée dans le cadre du projet Giono. Les graines ont été récoltées notamment en forêt de Chizé (Deux-Sèvres), en forêt des Colettes (Allier) et en Forêt d'Exception® de la Sainte-Baume (Var).
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
Des chênes germent également à la pépinière de Guémené-Penfao. Les graines sont toutes étiquetées dans un souci de traçabilité. Cela permet de suivre le dispositif sur le très long terme, de la récolte à la germination, puis la plantation.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
Les plants de la pépinière de Guémené-Penfao évoluent dans un environnement contrôlé. Le taux d'humidité de la serre est un facteur important au bon développement des plants.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
La forte humidité de l'environnement entraîne le développement d'une micro végétation au pied des chênes.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
Michel Rondouin est assistant Recherche et développement à la pépinière de Guémené-Penfao. Chaque jour, il assure aux jeunes pousses les meilleures conditions de germination et d’enracinement. Il veille à l’équilibre climatique de la serre, humidité, température, lumière, dont les jeunes plants ont besoin.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
En parallèle de l’élevage de jeunes plants, les expérimentateurs du pôle ONF de Guémené-Penfao mènent avec des partenaires scientifiques, des études d’évaluation de la diversité ou du développement des jeunes arbres. Pour cela, ils reconstituent des conditions environnementales variées, comme ici pour le peuplier noir dans des tubes plus ou moins remplis d’eau ou de sable. Ils testent ainsi la résilience des arbres.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
Quand les plants sont prêts à être transplantés, ils quittent la pépinière de Guémené-Penfao, direction la forêt de Verdun.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
La forêt de Verdun a été sélectionnée pour accueillir les plants du projet Giono. Dans cet espace naturel fortement marqué par l'Histoire, la forêt s'est adaptée et a poussé malgré les sols très abîmés. Grâce au travail des générations de forestiers qui ont œuvré après la Première Guerre mondiale, une majestueuses cathédrale de verdure est née à la place de ce qui fut un champ de bataille en 1916.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
D'ici à 2030, la présence du hêtre en France devrait diminuer à cause des évolutions climatiques. Malgré ces prévisions, le climat de la Meuse devrait rester favorable au hêtre et au chêne sessile.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
En 2015, plus de 7 000 hêtres et chênes ont été plantés en forêt domaniale de Verdun dans le cadre du projet Giono. Chacun a gardé son identification pour que son évolution dans le dispositif expérimental puisse être suivi.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
Une parcelle entière a été clôturée pour permettre aux plantations de chênes de pousser à l'abri du gibier.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF
Plusieurs années de suivi de croissance et survie seront nécessaires pour savoir si les plants importés ont pu s’adapter à leur nouvel environnement.
©Nathalie Petrel / ONF
©Nathalie Petrel / ONF