©Céline TAIN

Le Pin d'Alep

Ne vous y trompez pas : malgré son nom, le Pin d’Alep ne vient pas de Syrie mais bel et bien du nord de la Méditerranée. Dans cette région, il faut être un fin connaisseur pour le distinguer de tous ses cousins les pins ! Il ressemble notamment beaucoup au Pin parasol (ou Pin pignon), par la forme de sa cime aérée. Pour le différencier, regardez bien son tronc tortueux et ses aiguilles fines, légèrement argentées, qui lui valent le surnom de “Pin blanc”. Ce bel arbre se sculpte une véritable silhouette, souvent penchée, grâce aux vents et aux embruns.

Ses fruits

Comme tous les résineux, le Pin d’Alep se reproduit grâce à ses cônes. Les siens sont de couleur ocre clair cendré et de forme ovoïde, c’est-à-dire en forme d’œuf. Longs de 6 à 12 cm, ils sont portés par un court pédoncule épais caractéristique et contiennent des graines ailées qui se disséminent rapidement et à longue distance.

Cônes de Pin d'Alep - ©Maurice Dedieu

Le saviez-vous ?

Crus ou grillés, les pignons de pin d'Alep se consomment beaucoup dans la cuisine méditerranéenne. Ils possèdent des propriétés hydratantes, cicatrisantes et antiseptiques. La résine, quant à elle, sert dans la conservation du vin en Grèce, mais aussi… en parfumerie. Connaissez-vous son odeur ?

Nom scientifique : Pinus halepensis

Son bois

Le bois du Pin d’Alep se rapproche de celui des Pins sylvestre et maritime. Longtemps utilisé dans l’industrie de la pâte à papier, la production d’énergie et le bois de palette, il a récemment obtenu une nouvelle norme lui permettant d’entrer dans la catégorie des bois de construction.

Bois de Pin d'Alep - ©C. Gayard

Où le trouver ?

Attiré par la chaleur, capable de faire face à des sécheresses prolongées, on peut apercevoir le Pin d’Alep s’accrocher à flanc de falaise, le plus fréquemment dans les régions de garrigue, végétation caractéristique du bassin méditerranéen. Il se développe toujours à l’opposé de la ligne de rivage, car le sel pourrait abîmer ses bourgeons ! Indigène en Provence jusqu’à 800 mètres d’altitude et dans quelques zones du Languedoc, cet arbre ne supporte pas les fortes gelées ni la neige.

L'ANECDOTE DU FORESTIER   

Gare aux incendies ! Le Pin d’Alep y est très sensible. En éclatant, ses cônes, qui persistent très longtemps, contribuent à propager le feu rapidement. Et pour ne rien arranger, le couvert très clair des pins abrite un sous-bois très combustible.