©Steve Brieu

Le Pin à crochets

Voilà un nom qui pourrait réveiller de mauvais souvenirs chez les enfants… Mais le Pin à crochets est pourtant tout ce qu’il y a de plus inoffensif ! Ambassadeur par excellence de la haute montagne, le Pin à crochets doit son nom aux petites saillies portées par les écailles de ses cônes dans leur partie supérieure.

Ses aiguilles

Si le Pin à crochets a de nombreux points communs avec le Pin sylvestre, il s’en distingue par son écorce grisâtre et ses aiguilles vert foncé plus épaisses. 

Aiguilles de Pin à crochets - ©Steve Brieu

Ses fruits

Les écussons de ses cônes sont déformés se recourbent vers le bas.

Fruits du Pin à crochets - ©Steve Brieu

Le saviez-vous ?

Tout comme son cousin le Pin sylvestre, le Pin à crochets vous veut du bien. Le bourgeon du plus ancien des pins européens soulage les douleurs articulaires de types inflammatoires. Il a une action sur les os et les cartilages. Il peut également stimuler le système immunitaire.

Nom scientifique : Pinus uncinata

Son bois

Grand amateur de soleil, qu’il recherche particulièrement, cet arbre possède une écorce d’un gris brun foncé avec des plaques moyennement épaisses pour un pin.

Parmi les pins les plus anciens en Europe, survivant de l’ère glaciaire, le Pin à crochets produit un bois à l’aubier blanchâtre et au cœur rose saumon. Considéré comme un bois de bonne qualité, il a des applications diverses : charpente, menuiserie, pâte à papier…

Où le trouver ?

Essence emblématique de l’étage subalpin, situé entre 1.600 et 2.200 mètres d’altitude, c’est sur les pentes abruptes des Pyrénées et des Alpes que vous aurez la chance d’observer le Pin à crochets. Il s’installe sur des sols acides, à eaux stagnantes. Il est d’ailleurs utilisé par les forestiers en montagne comme essence de reboisement. L’objectif ? Maintenir la stabilité du sol et lutter contre l’érosion, pour ainsi mieux protéger les populations des risques naturels !

L'ANECDOTE DU FORESTIER   

Le Pin à crochets est un abri prisé par de nombreux animaux, en majorité des oiseaux. Aussi, toute une faune très diversifiée est devenue dépendante de la fructification de cet arbre à vocation nourricière, du Mulot à l’Écureuil en passant par le Bec croisé des sapins, le Venturon montagnard ou le Merle à plastron. De sa bonne santé dépend donc la survie de tout un écosystème !