Une opération sylvicole prévue en janvier à proximité du Mont-Griffon en forêt de La Grange

Cet hiver, à partir du 8 janvier 2024, l’ONF conduira une opération sylvicole dans la forêt domaniale de La Grange sur le territoire de Yerres. Au niveau de Mont-Griffon, cette action vise à améliorer le renouvellement naturel des arbres dans cette parcelle composée de feuillus denses et âgés.

Favoriser le renouvellement naturel des arbres

A compter du 8 janvier 2024, durant un mois, une intervention sylvicole se déroulera dans la parcelle 35. Située sur la commune de Yerres, à proximité du Mont-Griffon, elle vise à favoriser le renouvellement naturel des arbres dans cette parcelle, tout en sécurisant ses abords : bords des routes, habitations et chemins forestiers. Ici, la présence de châtaigniers malades, atteints par la maladie de l’Encre, conduit aussi l’ONF à intervenir pour assurer la pérennité de la forêt et avoir des arbres plus résistants à l’avenir.

Cette intervention a fait l’objet d’un travail préparatoire réalisé en concertation avec les élus locaux.

Les objectifs des interventions

  • Par la coupe d’arbres, composés de charmes et de châtaigniers, le forestier va apporter l’espace aux arbres conservés (en majorité des chênes) afin qu’ils s’épanouissent dans les meilleures conditions. Puis que leurs semis se développent grâce à l’apport de lumière.

  • Avec cette sylviculture, la forêt de la Grange se renouvelle de façon naturelle, sans recours à la plantation. C’est à dire qu’on laisse les jeunes semis s’installer à partir des graines (glands des chênes) disséminées au sol par les arbres adultes.

  • Après ces interventions, les arbres d’âges, d’essences et de tailles variés cohabiteront. La forêt gardera son écrin boisé sans coupe rase. En Île-de-France, l’ONF applique une gestion dite en « futaie irrégulière » (cf. schéma).

  • Pendant cette campagne, l’ONF enlèvera également les arbres dangereux le long des routes et chemins forestiers, afin de faire en sorte que les usagers et automobilistes circulent en sécurité.

L'organisation des interventions

Utilisation de la traction animale pour transporter les bois coupés vers la zone de dépôt. - ©ONF

Effectuée en régie, cette coupe sera encadrée directement par les équipes de l’ONF. Le bûcheronnage s’effectuera manuellement, puis sur ce site, l’ONF a fait appel au débardage à cheval pour transporter les bois coupés vers l’Allée du Général Lejeune (entrée forestière au niveau de la commune de Crosnes).

Le long de laquelle, ils resteront stockés au sol ou empilés plusieurs semaines avant d’être expédiés vers les usines de transformation. Le recours aux engins mécanisés sera nécessaire pour assurer les opérations de sécurisation le long des routes et chemins sur la zone.

Les branchages faisant moins de 7 centimètres de diamètre seront laissés volontairement sur le parterre de la parcelle. En se décomposant, ils vont nourrir le sol forestier et les espèces inféodées au bois mort, indispensables à l’écosystème forestier.

Technique de débardage à cheval, en vidéo

L’Office national des forêts (ONF) fait appel au débardage à cheval pour transporter les bois coupés en dehors de la forêt de la Grange. Cette technique sylvicole s’avère être une alternative. Son usage permet d’intervenir dans des zones difficiles d'accès et lorsque la venue d'engins mécanisés est impossible à cause des sols humides.
©Milena Vasconcelos et Guillaume Larrière / ONF

Des désagréments temporaires possibles

Situés en lisière, proches de zones résidentielles, et de chemins de promenade, ces travaux occasionneront des désagréments temporaires : bruit, passages des engins forestiers, ornières temporaires. Raisons pour lesquelles, ils se dérouleront dans le respect d’un règlement strict. La remise en état des chemins est prévue à la fin. Toutes les dispositions seront prises pour assurer leur réalisation dans les meilleures conditions de sécurité. Le public est invité à la vigilance et à respecter la signalétique disposée autour de la zone concernée.

Une parcelle en exploitation est interdite au public.

A quoi vont servir les bois récoltés ?

L’ONF commercialise les bois à travers des contrats d’approvisionnement conclus avec des transformateurs situés à moins de 300 kilomètres de la forêt. Ici, les bois alimenteront la filière nationale. Étant donné leur faible qualité, la majorité des produits issus de cette opération sera valorisé en bois d’industrie (panneaux de particules, cagettes…) et en source d’énergie, principalement en plaquettes forestières destinées aux chaufferies régionales. Ce bois va se substituer aux énergies fossiles telles que le fuel ou le gaz. Ceux de meilleure qualité serviront en bois d’œuvre pour l’industrie du sciage : construction, menuiserie... Ce bois va stocker du carbone pendant des décennies, voire des siècles.

En forêt, rien ne se fait au hasard !

La gestion forestière ne laisse place à aucune improvisation. Chaque forêt domaniale dispose d’un document de gestion durable, appelé aménagement forestier qui programme toutes les actions à mener dans la forêt. Approuvé par le ministère de l’Agriculture, ce document constitue la feuille de route quotidienne qui guide les forestiers. Toutes les interventions y sont notamment répertoriées et planifiées.