Nièvre : le débardage au cheval au service de la biodiversité
Le débardage au cheval en vidéo
©Tom PECHOUX / ONFEn 1988, une parcelle de 28 hectares a été plantée avec des chênes rouges d’Amérique une espèce à caractère invasif. Aujourd’hui, cette essence particulièrement fertile menace les essences autochtones ainsi que les zones humides et la biodiversité présentes sur le site. L’enjeu de ce projet est de maîtriser la reproduction des chênes rouges pour faire disparaître cette essence complètement au fil du temps.
Le débardage est la première étape après la coupe de l’arbre, cela consiste à transporter les troncs jusqu’à une zone accessible par un camion. Il existe plusieurs méthodes de débardage : engins mécanisés, câble aérien, dirigeables ou encore avec des chevaux.
Le débardage au cheval reste assez exceptionnel, il est surtout utilisé dans les milieux fragiles ou difficiles d'accès. C'est une technique viable et écologique qui possède nombreux avantages :
- respect des sols,
- pas de pollution liée au carburant,
- favorise la régénération naturelle,
- intervention dans des endroits inaccessibles (zone humide, pente, roche…).
Dans le cadre de la réserve, une exploitation traditionnelle n’aurait pas permis de parcourir l’ensemble de la zone d’exploitation sans risque pour le milieu. Le débardeur professionnel et ses chevaux se faufilent entre les zones humides sans dégrader le sol.
Cette opération a été possible grâce à trois acteurs l’AELB (Agence de l’eau Loire-Bretagne) et la région Bourgogne-Franche-Comté à travers son Plan d'accélération de l'investissement régional (PAIR) pour leur soutien financier ainsi que la commune de Prémery qui, pour sa part, a fait le choix d’exploiter ses chênes rouges avant qu’ils ne soient arrivés à maturité économique afin d’éviter que l’espèce non souhaitée n’essaime dans la réserve.