Plantations pédagogiques : 215 élèves alsaciens sont venus prêter main-forte à la forêt
215 élèves des écoles environnantes n’ont pas hésité à se retrousser les manches et dompté pelles et pioches, parfois aussi grandes qu’eux ! Mélèze, chêne rouge, ginko biloba, pin laricio de Corse… Les forestiers d’un jour ont pu mettre en terre 3 000 plants, sous le regard bienveillant des agents de l’Office national des forêts (ONF) Michel Farny, Martin Legraux, Pierre Ley et Dominique Jost.
"Ils sont volontaires et intéressés, nous travaillons pour le long-terme donc là, nous sommes pile dans le sujet", sourit Pierre Ley, responsable de l’unité territoriale Saverne-Montagne à l'ONF. En effet, les enfants n’ont pas caché leur enthousiasme de découvrir les joies de la sylviculture malgré un temps humide, par ailleurs idéal pour les plantations. "Il faut faire 3 pas de géant et creuser pour mettre l’arbre", explique Adèle, en CE2.
Retour en images
C’est une bonne action de sensibilisation au reboisement et à l’adaptation des forêts au changement climatique.
Fortement touchées par les attaques de scolytes et les sécheresses successives, les trois parcelles sélectionnées ont été replantées avec des essences diversifiées, plus adaptées au réchauffement climatique. Ces actions pédagogiques, en lien avec l’association Kinomé, permettront d’aider à renouveler des peuplements forestiers trop impactés pour pouvoir se régénérer naturellement.
Un coup de pouce bienvenu de la part des enfants, bien conscients des enjeux liés au changement climatique : "Dans 30 ans, on pourra se rappeler que nous avons aidé à planter ce bout de forêt. Nous pourrons y retourner avec plaisir et profiter des arbres", conclut Mathéo, en CM2. Un beau projet que les élèves ont d’ores et déjà envie de poursuivre, nombreux sont ceux à vouloir revenir l’année prochaine !
Zoom sur les lattis
Ces clôtures en bois sont particulièrement utiles pour protéger les jeunes plants des cervidés trop gourmands. Ici, le choix a été fait de mettre les chênes rouges en enclos car les semis sont souvent victimes d’abroutissement (consommation par les cerfs et les chevreuils des bourgeons, feuilles, aiguilles ou jeunes pousses des arbres à portée de dents).
L’intérêt du lattis en bois se trouve également dans son côté esthétique : « C’est plus avantageux que le grillage car cela se dégrade naturellement, cela permet de préserver le paysage », explique Noémie Renaud-Goud, responsable des services généraux de l’agence de Schirmeck.