Bilan de la campagne de plantations 2021-2022

Que ce soit en raison de saisons trop chaudes ou trop sèches, ou de la prolifération d’insectes ravageurs, de nombreux arbres dépérissent sur tout le territoire francilien. Ces événements sont tous liés, directement ou indirectement, au réchauffement climatique. Il faut s’adapter à cette nouvelle donne.
En Île-de-France, certaines essences sont davantage touchées que d’autres. Si l’Office national des forêts privilégie prioritairement la régénération naturelle, le recours aux plantations est une nécessité, avec l’objectif de diversifier et préparer les forêts face au changement climatique.

La plantation, un recours complémentaire à la régénération naturelle

Jeunes plants de chênes prêts à planter - ©JP/ONF

Aujourd’hui, les forêts d’Île-de-France n’y échappent pas. Le châtaignier est très touché à cause de la maladie de l’Encre. Les pins sylvestres n’apprécient pas les sécheresses à répétition. Des essences courantes s’accommodent mal à une élévation des températures. C’est le cas du hêtre. Sans oublier certaines espèces de chêne qui ne semblent pas non plus épargnées avec des régénérations naturelles qui ne sont pas toujours acquises. 

Les forestiers accompagnent la nature et utilisent les ressources qu’elle apporte. En premier lieu, l’ONF applique toujours une gestion privilégiant la régénération naturelle. Toutefois depuis quelques années, cela ne suffit plus. Les différentes situations auxquelles font face les forêts domaniales franciliennes conduisent l’ONF à engager des plantations (crises sanitaires, feux de forêts, manque d’eau, dépérissements précoces…). 

Aujourd’hui, le climat change. La France métropolitaine, comme le reste du monde, se réchauffe. La température moyenne a augmenté chez nous de 1,7 °C depuis 1900, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe). Une chose est sûre : il faut s’adapter à cette nouvelle donne. Scientifiques, institutions, collectivités s’y attellent.

Le choix des essences à planter, rien ne se fait au hasard !

  • S’appuyer sur des suivis scientifiques : Les forestiers disposent d'une plateforme d'aide à la décision appelée ClimEssences qui leur permet d’estimer à l’échelle d’une zone géographique restreinte quelles essences pourront résister ou non aux conditions climatiques.
  • Connaître la qualité des sols : Ces critères conditionnent le choix des essences à planter.
  • Diversifier les essences : L’ONF mise aussi de manière générale sur une plus grande diversité d’essences, afin de rendre les peuplements forestiers plus résilients.

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Sur le terrain, les forestiers scrutent les essences qui pourraient, parce qu’elles présentent des facteurs à risque, se retrouver en difficulté. - ©ONF

Une campagne de plantation qui s'adapte au climat de demain

En Île-de-France, l’adaptation des forêts passe par une sylviculture qui vise à varier les essences d’arbres, leurs âges et leurs tailles. Il s’agit aussi de maintenir des zones à fort intérêt écologique : qu’elles soient laissées en libre évolution (réserves biologiques intégrales, îlots de sénescence…) ou gérées (réserves biologiques dirigées, entretien de mares, préservation de bois morts...).

Comme les évolutions climatiques s’accélèrent vite, certaines essences n’ont le temps de s’adapter (par exemple le hêtre) où meurent précocement à cause de maladies. Dans ce cas, il faut accompagner la forêt en plantant des essences variées adaptées au sol des forêts franciliennes et prévisions climatiques futures.

L'ONF dresse le bilan de la campagne de plantation 2021-2022

En Île-de-France, l’ONF agit quotidiennement contre les conséquences du changement climatique. Malgré l’incertitude sur l’ampleur du phénomène, ce qui anime les forestiers, c’est de laisser aux générations futures une forêt pour qu’elles aient la chance d’en profiter.

©JP/ONF

Bilan de la campagne de plantations 2021-2022