Chenille de Bombyx disparate : des dégâts spectaculaires, mais sans dangers
En vous promenant, peut-être avez-vous remarqué la présence de petites chenilles dans les chênaies ? Pas de panique, il s'agit probablement de la chenille de Bombyx disparate. Ce parasite est une chenille vorace qui se nourrit principalement de feuilles de chênes.
Des pics de pullulation apparaissent tous les 8 à 12 ans. Si les arbres risquent de connaître une très forte défoliation (perte de feuilles) qui pourra affaiblir leur croissance de l'année, ils ne sont pas pour autant en péril. En effet, ils sont capables de redévelopper un feuillage plus tard dans la saison.
Pour se débarrasser de la chenille de Bombyx disparate, aucun traitement n'est nécessaire. Des prédateurs naturels comme des oiseaux, insectes ou maladies permettent de réguler la population de Bombyx. Par exemple, le calosome. Une présence beaucoup plus discrète de la chenille est notée en l’espace de deux années.
Ces pullulations de chenilles peuvent être perturbantes, voire désagréables, dans les forêts, parcs et jardins, mais il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Contrairement aux chenilles processionnaires, les chenilles de Bombyx disparate ne sont pas urticantes. Elles ne représentent donc pas un danger pour la santé publique ni pour la vie des chênes, rappellent l'ONF et le Département Santé des Forêts.
Laissons faire la nature qui va mettre en place une réponse biologique pour remédier à cette invasion ! Pour preuve, découvrez en image ci-dessous notre diaporama avant/après sur le reverdissement spectaculaire des chênes après le passage de la chenille de Bombyx dans deux forêts du Gers et de Haute-Garonne.
En forêt communale de l'Isle Jourdain (Gers)
Photo de gauche : en juin 2019 sur la parcelle 106, la forêt a subi une forte défoliation.
Photo de droite : en juillet 2019, 25 jours plus tard, la forêt reverdit après le passage de la chenille.
En forêt domaniale de Bouconne (Haute-Garonne)
Photo de gauche : en juin 2019, les défoliations sont impressionnantes.
Photo de droite : en juillet 2019, 25 jours plus tard, sur cette même parcelle.