Le Circaète Jean-le-Blanc

Mais quel est donc cet oiseau majestueux qui fait du sur place dans le ciel ? Il est probable que vous ayez rencontré un Circaète Jean-le-Blanc, une espèce devenue rare en France. Ce grand rapace est repérable par sa silhouette massive et par son vol nonchalant, qu’il soit glissé (avec un profil en forme de M) ou stationnaire. Aussi appelée “vol du Saint-Esprit”, cette technique est son arme favorite pour repérer ses proies.

Où la trouver ?

Les sols couverts de broussailles, les pierrailles, la garrigue, le maquis… sont les terrains de chasse favoris du Circaète. Ces milieux abritent des reptiles, le repas préféré du Circaète ! Il est présent dans la moitié sud (Provence, Languedoc-Roussillon, sud des Alpes et du Massif central) de mars à septembre. À l’automne, il migre vers l’Afrique, le sud du Sahara, pour y passer l’hiver.

©ONF

Habitudes et comportement

Contrairement à d'autres rapaces, le menu du Circaète Jean-le-Blanc est très spécialisé : les serpents constituent 90 % de son régime alimentaire. Il est particulièrement friand des grandes couleuvres, qu’il tue à coups de bec ou capture en les saisissant par la nuque.

Le saviez-vous ?

On confond souvent le Circaète Jean-le-Blanc avec sa cousine, la Buse variable, qui maîtrise tout aussi bien cette méthode de chasse. Avec leur plumage brun et leur tête plus large que le corps, les deux rapaces se ressemblent comme deux gouttes d’eau ! Leurs différences ? Le Circaète Jean-le-Blanc se distingue par le blanc moucheté de son torse et le jaune vif de son iris. Fidèle à sa compagne, il partage un nid perché au sommet d’un arbre, dans un bosquet ou un petit bois.

L'ANECDOTE DU FORESTIER   

Quel est le comble pour un grand consommateur de serpents ? Paradoxalement, le Circaète Jean-le-Blanc n’est pas immunisé contre le venin des vipères. Mais il est bien protégé des morsures par son plumage très épais sur les cuisses et les écailles sur ses pattes.