Les femmes de l’ONF en Auvergne-Rhône-Alpes sont à l’honneur

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, focus sur les portraits de trois femmes en Auvergne-Rhône-Alpes. Ouvrière forestière, directrice d’agence territoriale et technicienne forestière, partez à la rencontre de ces femmes passionnées, qui s’épanouissent dans des métiers et des postes que l’on pense souvent réservés aux hommes.

Marlène Texier, conductrice de tracteur dans l’Ain

Marlène Texier, conductrice d'engins (Ain) - ©ONF

Nous sommes partis à la rencontre de Marlène, ouvrière forestière, conductrice d'engins à l’ONF. Du haut de son tracteur, Marlène nous parle de son métier.

Quel est ton parcours ?

J’ai fait des études agricoles. Avant d'entrer à l'ONF, j'étais ouvrière agricole dans une exploitation laitière. Je souhaitais travailler en extérieur, dans de grands espaces. L’ONF me semblait être l’établissement qui répondait le mieux à cette envie. J'ai démarré en tant qu'ouvrière forestière à Hauteville, où j’ai beaucoup appris sur la sylviculture. Depuis deux ans, je suis conductrice de tracteur à l'agence travaux. 

Pourquoi ce changement de métier ?

Cette opportunité m'a permis de rester dans le domaine qui me plaît, sur un poste un peu moins physique.

Comment s’est passée ton intégration à l’agence travaux ? 

J’ai intégré une équipe jeune et ouverte. Mes collègues m’ont transmis leur expérience, sans préjugés. De mon côté, j'étais très motivée et investie à l'idée de rencontrer et découvrir ma nouvelle équipe, d'apprendre un métier qui était nouveau pour moi. Mais j’ai avant tout été embauchée parce que j’avais des compétences pour devenir ouvrière forestière. Je travaille aujourd’hui de façon autonome en forêt. 

Avais-tu des appréhensions avant d’intégrer une équipe 100% masculine ?  

Lors de l'entretien d'embauche, j'ai demandé si les ouvriers étaient prêts à travailler avec une femme. C'était nouveau pour eux mais ils n'y voyaient pas d'inconvénient. Effectivement, il n’y a jamais eu aucun souci.

Margo Spiteri, technicienne forestière en Isère, dans les Alpes

Margo Spiteri, technicienne forestière (Isère) - ©ONF

Technicienne forestière passionnée par la nature et la transmission, Margo nous a partagé l’amour qu’elle porte à son métier.

« La forêt est un écosystème qui me tient à cœur, dans lequel je me sens bien tout simplement.

Je travaille beaucoup à l'extérieur, je me sens utile dans ce que je fais. Même si je passe un temps important seule en forêt, technicien forestier est un métier profondément humain, c’est un métier de lien. Nous sommes constamment en contact avec les communes, les entreprises, les exploitants forestiers, les bûcherons. En interne, nous travaillons bien sûr avec le responsable et l'équipe de l'unité territoriale, mais aussi avec les collègues de l'agence travaux ou les personnels administratifs, situés à Grenoble. En forêt, nous communiquons avec les promeneurs, les chasseurs, etc.  C'est très enrichissant. »

Technicien(ne) forestier(e), un métier unisexe

Le métier de technicien forestier est souvent considéré comme essentiellement destiné aux hommes car il est plutôt physique. Pourtant Margo l’assure, « au quotidien, le métier est adapté aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Des techniques peuvent être ajustées. Par exemple, certains collègues martèlent (c'est à dire qu'ils marquent les arbres à couper avec un marteau forestier) à un bras, alors que  je préfère marteler à deux bras. J’encourage les femmes qui veulent faire ce métier à se lancer, à se faire confiance et à croire en elles, car si elles ressentent cette fibre forestière, c’est que c’est possible. Aujourd’hui, les femmes sont de plus en plus représentées dans ce métier. »

Une équipe nourrie par l’échange et le partage

Au sein des équipes, le partage et la transmission font partie des valeurs communes et personne n’est laissé de côté. « Aujourd’hui quand je sollicite mes collègues pour avoir une information ou un conseil, ils sont toujours disponibles. Hommes ou femmes, ils aiment partager leur expérience et leurs connaissances. »

Marjorie Guillon, directrice de l’agence Isère

Marjorie Guillon, directrice de l'agence Isère - ©ONF

Avant de devenir directrice de l’agence Isère, Marjorie Guillon avait exercé les métiers de cheffe d'un service bois et d'un service forêt au sein de plusieurs agences ONF.

Quel est votre rôle ?

Être en lien avec les équipes anime mon quotidien. A l’externe, je représente l'ONF auprès des acteurs territoriaux et des partenaires. En interne, j’accompagne les équipes, je donne le cap avec le souci de montrer l’importance des actions que nous menons tous, à notre échelle, au service de la préservation des forêts et de l’utilisation du bois dans notre société. 

Une femme à la tête d'une agence, est-ce fréquent à l'ONF ?

Je suis une femme et j’ai moins de 40 ans. C’est vrai que ce n’est pas encore le profil le plus répandu parmi les directeurs d’agence… Pour autant, j’ai été très bien accueillie quand je suis arrivée il y a un an sur mon poste. »

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’agence études et l’agence travaux de l’ONF sont également dirigées par des femmes.
On progresse doucement sur le nombre de postes de direction pourvus par des femmes à l’Office. Mais plus les femmes candidateront sur ce type de poste, plus ça deviendra naturel. Il faut continuer à les encourager à croire en elles et à postuler ! Aujourd’hui l’ONF est piloté par une directrice générale. Nous sommes sur la bonne voie.