Les serpents des forêts en Île-de-France

Couleuvres et vipères sont les deux grandes familles de serpents rencontrées en Île-de-France. Depuis quelques semaines, avec les chaleurs, ils sortent et il est possible d'observer dans les forêts de la région des couleuvres d’Esculape, des couleuvres helvétiques, des vipères aspics et autres coronelles lisses. Pourquoi les serpents sortent-ils maintenant ?

Les serpents régulent leur température en fonction de celle du milieu extérieur car ils ne produisent pas de chaleur. Pour avoir chaud, ils recherchent les endroits chauds. Au printemps, dès l’arrivée des beaux jours, ils sortent d’hibernation puis s’exposent aux premiers rayons du soleil. Ils ont besoin de se réchauffer afin d’atteindre une température corporelle qui leur permet de se déplacer, de chercher de la nourriture et de trouver des partenaires pour se reproduire. C’est là que l’on peut les rencontrer en forêt. En revanche, dès que les températures deviennent trop chaudes en été, ils cherchent la fraîcheur.

Vous voulez en apprendre plus sur les serpents ?

Des inventaires en cours pour la Vipère péliade

©Frédéric Arnaboldi / ONF

Des inventaires pour recenser les vipères péliades sont en cours dans différents massifs forestiers domaniaux : Dourdan, Montmorency et Notre-Dame. C’est une espèce en voie de disparition en raison du changement climatique : plus adaptée au climat frais et aux milieux humides, ces conditions sont de plus en plus rares. Mais aussi en raison de leur reproduction rare (parfois moins d’une fois par an) et souvent fatale, car mettre bas les rend vulnérable et très faible.

Des abris artificiels ont été posés afin de vérifier la présence de cette espèce puis d’effectuer des opérations de comptage. Toute cette opération se tiendra sur deux ans au minimum. Cette étude mobilisera de nombreux spécialistes et permettra de tirer des conclusions sur l’avenir de la Vipère péliade dans les forêts franciliennes. D’ores et déjà, on constate que les populations qui subsistent sont isolées et risquent un appauvrissement génétique, en plus des autres dangers auxquelles elles sont exposées (pathogènes, prédation, voire destruction).