Des associations prêtent main-forte à l’ONF contre l'érosion en forêt

Dix millions de visites annuelles, ça use ! Randonneurs, coureurs, grimpeurs, vététistes... Ces usages mettent le sol sablonneux du massif forestier de Fontainebleau (Île-de-France) à rude épreuve. Les 19 et 20 septembre 2021, le Club du Lucane Agile de Coquibus (CLAC) et les participants du Women Bouldering Festival ont participé à la restauration d’un site d’escalade très érodé.

L'érosion gagne du terrain en forêt de Fontainebleau. Y faire face est une lutte permanente. Des travaux conséquents organisés par les ouvriers de l’ONF, aux actions plus légères réalisées avec les associations d’usagers en passant par les chantiers participatifs, toutes les méthodes engagées contre ce phénomène sont les bienvenues.

Les 19 et 20 septembre 2021, deux chantiers de restauration se tenaient sur le secteur de la Gorges aux Châts dans la forêt des Trois Pignons. Sur ce site d’escalade, particulièrement prisé des grimpeurs, certaines zones présentaient une forte dégradation. Les racines apparentes des arbres indiquent notamment que l’érosion agit depuis longtemps.

©Morgane Souche - ONF

Avec le temps, l'érosion naturelle dégrade ce site. Le passage répété du public a retiré la végétation qui ne protège plus le sol et ne retient plus le sable dans la pente. Des ravines se creusent de plusieurs centimètres avec les précipitations mettant à nue les racines des arbres. Si l'on ne fait rien, les arbres et rochers se déstabilisent et deviennent dangereux.

Morgane Souche, cheffe de projet biodiversité à l’ONF.

30 volontaires au chevet de ce site érodé

Pilotés par l’ONF, le Club du Lucane Agile de Coquibus (CLAC) et les participants du Women Bouldering Festival participaient à ces travaux. Restaurer ce site d'escalade érodé n'est pas une mince affaire. Au total, 30 personnes prêtaient main-forte à l'ONF.

Munis de gants, armés de masses, pelles, marteaux à écales, visseuses et seaux, ils ont installé plusieurs emmarchements en robinier dans les zones pentues tout en disposant quelques écales de grès sur le sable.

A terme, ces aménagements effectués avec les matériaux naturels (bois et grès), parfaitement intégrés au paysage, serviront à ralentir l'écoulement du sable en cas de pluie, puis à stabiliser le sol dénudé de sa végétation. Ravis de s’être impliqué sur leur espace de pratique et ainsi contribuer à leur préservation, les volontaires se sont félicités de l'initiative.

©Morgane Souche - ONF

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