Les forestiers naturalistes en forêt de Tronçais
Cet inventaire s'inscrit dans les actions « 2010, Année de la biodiversité ». Il complète les études précédentes et notamment celles réalisées en 2009 en partenariat avec la LPO Auvergne et le groupe Chauves-Souris Auvergne.
©Nathalie Petrel / ONFCette nuit, chacun va rejoindre 10 points d’écoute préalablement identifiés pour mettre en œuvre un protocole précis. A la fin de la semaine, ils auront analysé 300 sites différents.
©Nathalie Petrel / ONF©Nathalie Petrel / ONF
Révélés par sa lampe frontale, ils lui permettent de s’enfoncer en forêt jusqu’à ses points d'écoute repérés en début de semaine.
©Nathalie Petrel / ONFUn détecteur d'ultrasons est nécessaire pour capter leur activité. Le protocole est très strict : 10 minutes d’écoute, non compris les temps de pause nécessaires aux enregistrements et à la prise de notes.
©Nathalie Petrel / ONFSpécialisé depuis plus de 10 ans, Philippe Favre balaye les plages de fréquences pour identifier les espèces. En cas de doute, il enregistre 3 secondes gardées en mémoire et ralenties 10 fois pour les décrypter le lendemain à l'oreille et sur ordinateur. Cette nuit, il quittera le dernier point d’écoute à 3 heures du matin.
©Nathalie Petrel / ONFCette Salamandre tachetée qui était tapie sous les feuilles de la litière est photographiée pour les collègues herpétologues.
©Nathalie Petrel / ONFDès 5 heures, les oiseaux marquent leur territoire en émettant leur chant caractéristique. Cette parcelle en régénération présente un milieu ouvert qui attire des espèces différentes de celles qu’abrite le couvert dense des vieilles futaies de la forêt.
©Nathalie Petrel / ONFArrivé à son point d'écoute matérialisé par un piquet, il égrène toutes les espèces présentes : la Fauvette à tête noire, la Linotte mélodieuse, l'inénarrable Coucou, la Locustelle tachetée...
©Nathalie Petrel / ONFAu moment de la saisie informatique, il sera possible d'indiquer pour chaque parcelle forestière les espèces qu’elle abrite.
©Nathalie Petrel / ONFLeur exploitation a commencé, et la relève est déjà là. Les oiseaux ne sont pas les mêmes que sur la parcelle précédente : Rougequeue à front blanc, Gobemouche noir...
©Nathalie Petrel / ONFIl y sera délicatement replacé après la séance photo.
©Nathalie Petrel / ONFIl a été alerté par les cris des petits qui piaillent en attendant leurs parents partis chercher de la nourriture.
©Nathalie Petrel / ONFCette maison accueille en temps normal l’Unité territoriale de Tronçais, qui regroupe les forestiers en poste sur le massif.
©Nathalie Petrel / ONF©Nathalie Petrel / ONF
Les données sont saisies sur ordinateur. Certains réécoutent les sons enregistrés la nuit précédente. En cas de doute, l'avis des collègues est bienvenu.
©Nathalie Petrel / ONFL'identification est alors certaine.
©Nathalie Petrel / ONFEn fin de matinée, elle part relever les pièges à insectes pour ses collègues entomologistes. Elle n’a pas de contrainte horaire dictée par le comportement des espèces, mais elle suit un protocole précis pour la récolte des échantillons qui sont ensuite envoyés au plus vite au Laboratoire national d’entomologie forestière de l’ONF à Quillan (Aude). Ils y seront analysés en détail ultérieurement pour la détermination parfois délicate des espèces.
©Nathalie Petrel / ONFCe milieu humide favorise le développement d'un certain cortège d'insectes, notamment saproxyliques (c'est-à-dire liés au bois).
©Nathalie Petrel / ONFIls chutent dans un entonnoir puis un bocal rempli d'une solution spéciale d’eau, d’alcool et de sel. Les pièges sont relevés régulièrement tous les 15 jours pendant 4 mois.
©Nathalie Petrel / ONFAujourd'hui, la récolte est maigre : quelques petits coléoptères, pas d'espèce particulièrement intéressante à priori (mais les déterminations ultérieures peuvent amener leur lot d’heureuses surprises). Les mauvaises conditions météorologiques des semaines précédentes peuvent expliquer en partie ce résultat.
©Nathalie Petrel / ONFIl sera de nouveau récolté dans une quinzaine de jours.
©Nathalie Petrel / ONFCette réserve abrite des chênes plantés il y a plus de 300 ans, destinés à l'époque au bois de marine. Les bois morts et sénescents accueillent une grande variété d'insectes saproxyliques.
©Nathalie Petrel / ONFDe nombreuses haltes rafraîchissantes ponctuent le parcours des promeneurs : dès l’époque gauloise, la présence de fontaines au cœur de la forêt y organisait la vie. Ces constructions de pierres constituent aujourd’hui un patrimoine archéologique et paysager unique. Cinq étangs, alimentés par la Marmande et le ruisseau de Saloup, agrémentent la forêt et font miroiter ses hautes futaies. Routes, sentiers, chemins de randonnée, pistes équestres et circuits VTT sont également aménagés pour permettre à chacun d’en parcourir les 10 530 hectares.
©Nathalie Petrel / ONFLa forêt de Tronçais figure parmi les plus belles futaies de chênes d’Europe
Le chêne sessile y est largement majoritaire, accompagné par le hêtre et le chêne pédonculé. La réputation des chênes de Tronçais est internationale, car leur bois est particulièrement apprécié pour la fabrication de tonneaux vendus dans le monde entier (bois de merrain).