Forêt mélangée en forêt domaniale de Lagnereau

Forêt : Forêt domaniale de Lagnereau

Année de plantation : 2022

Essences en place : Pin maritime (Pinus pinaster), Chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra), Bouleau verruqueux (Betula pendula), Pin parasol (Pinus pinea) et Chêne liège (Quercus suber)

Nombre d’ha plantés : 5 hectares

Nombre de plants : 8 400

En forêt domaniale de Lagnereau, une forêt mélangée de 5 hectares, soit environ 8 400 plants de feuillus et résineux, a été plantée en 2022. Les « mélanges » sont réalisés autour du Pin maritime pour optimiser sa résistance et sa résilience face aux diverses perturbations (maladies ou événements climatiques) et déterminer si des synergies et complémentarités peuvent s’opérer entre essences.

Les essences testées en mélange sont le Pin maritime (Pinus Pinaster), le Chêne rouge (Quercus rubra) et le Bouleau verruqueux (Betula pendula).

Le Pin maritime est une essence de production majoritaire dans le Sud-Ouest de la France que l’on se doit de préserver. Il est adapté au contexte climatique actuel mais des difficultés de régénération commencent à poser problème. De même, le Pin maritime est principalement cultivé sans essence d’accompagnement (peuplement monospécifique) ce qui favorise la prolifération de pathogène en cas d’attaque.

Le Chêne rouge est plutôt tolérant aux sécheresses. Il a également une croissance plus rapide que celle des autres chênes européens. Ce mixte Chêne rouge / Pin maritime pourrait ainsi permettre de gainer les deux essences et ainsi allier les enjeux économiques sociaux et environnementaux. Différentes proportions de mélange sont testées (Pin maritime 50% / Chêne rouge 50% et Pin maritime 66% / Chêne rouge 34%).

Le Bouleau est une essence pionnière qui ne tolère pas l’ombre mais qui s’adapte très facilement à tous types de conditions (essence plastique). Sa forte croissance va lui permettre de ne pas se faire dominer par le Pin maritime. Les proportions testées en mélange sont les mêmes que pour le Chêne rouge.

Un autre mélange au sein de cette forêt concerne le Pin parasol (Pinus pinea) et le Chêne liège (Quercus suber).

Le Pin parasol présente des caractéristiques intéressantes dans un contexte de changement climatique notamment une bonne résistance aux sécheresses. De plus, il serait résistant au nématode du Pin, pathogène encore non présent en France mais qui engendre d’importants dégâts sur le Pin maritime au Portugal par exemple. En cas d’introduction du pathogène, l’objectif va être de limiter sa propagation par le Pin parasol.

Le Chêne liège, tout comme le Pin parasol, est introduit en faible quantité pour cette expérimentation. Cette essence est plutôt résistante aux sécheresses et adaptée au milieu dans lequel elle est introduite. Le Chêne liège est également connu pour être résistant aux incendies grâce à son liège. Ce même liège permettrait de relancer une industrie locale.