Surveillance des forêts : des patrouilles pour protéger les milieux naturels

La saison estivale est arrivée, et quoi de mieux que de se balader en forêt pour échapper aux grosses chaleurs ? À l’ombre des feuillus, les sentiers deviennent des refuges prisés des promeneurs, des familles, des cyclistes, ou encore de ceux qui cherchent un coin de fraîcheur loin de l’agitation urbaine.

Mais si la forêt est un lieu d’évasion, elle est aussi un espace fragile, particulièrement sensible en période estivale. À mesure que la fréquentation augmente, les risques eux aussi grandissent : feux involontaires, déchets laissés sur place, circulation non autorisée, troubles à la faune…

Heureusement, certaines personnes veillent, souvent discrètement, à ce que ces espaces restent accueillants et protégés tout au long de l’été. Des sentinelles de terrain, que l’on croise parfois sans y prêter attention, mais dont le rôle est devenu essentiel à cette période de l’année.

D’abord, il y a la surveillance de tous les jours : les forestiers de l’ONF assurent une surveillance régulière par leurs tournées quotidiennes. Une voiture mal garée, un feu mal éteint, un dépôt sauvage...  Ils sont les premiers gardiens de nos forêts, ils assurent une vigilance discrète mais constante.

En plus, de ces tournées régulières, il existe trois types de patrouilles qui sont déployés en saison estivale :

• Les patrouilles de surveillance, d’information et de prévention : où des équipes de forestiers discutent, informent, expliquent les bons gestes. C’est souvent la première approche, surtout sur les zones très fréquentées.
• Les patrouilles de surveillance et de contrôle : ici, les patrouilles vérifient, constatent. Si une infraction est repérée (stationnement interdit, feu allumé...), une verbalisation peut tomber.
• Les patrouilles de police renforcée : là, elles passent à un niveau supérieur. Les agents sont souvent accompagnés par la gendarmerie, l’Office français de la biodiversité (OFB) ou la police, et parfois armés. Ces tournées visent des zones sensibles, où les comportements à risque sont plus fréquents. 

Ces patrouilles peuvent être planifiées à l’avance grâce à une application appelée Digi Opération. Elle permet de coordonner les tournées entre les différents services qui protègent la forêt : l’ONF, bien sûr, mais aussi la police municipale, la police nationale, la gendarmerie ou l’Office français de la biodiversité (OFB).

Récemment, une opération interservices a été déployée sur la zone très fréquentée de l’étang du Corra en forêt domaniale de Saint Germain.

Cette action de surveillance coordonnée entre l’ONF, l’OFB et la Police nationale avait pour objectif de renforcer la prévention auprès des visiteurs, tout en assurant une veille active sur les comportements à risque. Dans ce cadre, plusieurs contrevenant ont été réprimandés, notamment les conducteurs de véhicule à moteur qui sillonnent illégalement la forêt ainsi que les usagers ayant entrepris des barbecues sauvages.  

Et quand le risque d’incendie augmente ?

En plein été, les forestiers peuvent aussi être mobilisés pour des tournées spéciales dans le cadre de la lutte contre les incendies. Ce sont des forestiers spécialisés DFCI (Défense des forêts contre les incendies).

Ils surveillent les zones sensibles, repèrent les départs de feu ou les comportements dangereux. Lors de ces patrouilles, les équipes sont équipés de camion-citerne permettant de limiter les départs de feux le temps que les pompiers interviennent.  

Chaque été, les forêts franciliennes sont menacées par les incendies… et dans 90 % des cas, l’homme en est la cause :

• Mégot jeté
• Barbecue allumé
• Engin motorisé hors sentier

Un simple geste peut suffire à déclencher un feu.
C’est pourquoi la prévention et la sensibilisation sont les premières armes contre ce danger.