Foire aux questions : tout savoir sur les chenilles processionnaires
Les chenilles processionnaires apparaissent du printemps jusqu'au début de l'été.
La chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) descend des arbres en mars pour s'enfouir dans le sol en attendant de se transformer en papillon.
La chenille processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) est présente presque partout en France.
Les chenilles processionnaires possèdent des poils microscopiques très urticants qui peuvent provoquer :
- Des réactions allergiques chez l'humain (irritations, démangeaisons) qui peuvent parfois aller jusqu'à des troubles graves (choc anaphylactique, œdèmes)
- Des risques pour les animaux : en cas d'ingestion, la langue peut se nécroser et empêcher l'animal de s'alimenter
- Porter des vêtements couvrants
- Éviter les arbres porteurs de nids
- Éloigner les enfants et les animaux domestiques
- Ne jamais toucher les chenilles, vivantes ou mortes, ni leurs nids, récents ou vieux
- Éviter de se frotter les yeux après une exposition
- Par grand vent, ne pas faire sécher son linge à l'extérieur près des arbres infestés
- Prendre une douche tiède et changer de vêtements
- Consulter un médecin en cas de réaction allergique
- Pour les animaux, si des réactions sont visibles, consulter rapidement un vétérinaire
Les chenilles processionnaires dévorent les feuilles des chênes et affaiblissent les arbres. La perte de feuillage (ou défoliation) diminue la capacité de photosynthèse de l'arbre, ce qui entraîne le ralentissement de sa croissance. Il devient ainsi plus sensible aux maladies et aux autres ravageurs.
Les premiers signes visibles sur les arbres sont la présence de parties desséchées, des pertes de feuillage.
En forêt domaniale, l’ONF n’applique pas de traitement insecticide qui pourrait s’avérer dangereux pour d’autres espèces. Les forestiers agissent en diversifiant les essences forestières. Cette diversification permet de ralentir la progression de la chenille processionnaire. Les forestiers travaillent également avec les chercheurs pour trouver des solutions face à cette pullulation comme :
- Mise en place de test de leurres sur des arbres isolés (parcs, jardins…), consistant à piéger les chenilles processionnaires du pin dans des gouttières menant à des sacs de terre lors de la procession vers le sol pour y effectuer leur nymphose.
- Expérimentation de phéromones pour attirer les chenilles mâles lors de l’accouplement.
- Pose de nichoirs à mésanges près des zones infestées, ou préventivement dans les jardins, peut s’avérer efficace. Une famille de mésange charbonnière peut manger jusqu'à 500 chenilles processionnaires par jour. Les chauves-souris, les araignées, certains coléoptères comme les calosomes, le coucou gris sont aussi des consommateurs de chenilles des processionnaires.
2022, elles sont officiellement classées comme "animaux nuisibles" pour la santé humaine par décret publié au Journal Officiel.
Les chenilles processionnaires du chêne pondent leurs œufs en fin d'été. Ces derniers éclosent généralement en avril. Les nids des chenilles processionnaires du chêne sont sont plaqués sur le tronc ou sous les branches des chênes. Ils grossissent progressivement en fonction de l'âge et du nombre de chenilles qui y séjourne. Les chenilles sortent en fin de journée, en procession, pour se nourrir des feuilles du chêne. Elles s'’alimentent et se nymphosent (transformation de larve en chenille) sur l’arbre et donc ne se déplacent au sol qu’accidentellement.
Les chenilles processionnaires du pin construisent des nids en forme de fuseaux blancs. Dès le mois de mars, les chenilles qui ont hiberné dans les nids descendent de l'arbre en procession pour s'enfouir dans le sol en attendant de se transformer en papillon.