300 000 plants pour redessiner les chênaies de l’Allier

Depuis 2018, Les forêts domaniales de l’Allier subissent les assauts répétés de sécheresses exceptionnelles. Face à ce défi, l'ONF a initié en 2022 un ambitieux programme de renaissance des parcelles touchées. Le 20 mars, veille de la fête internationale de la forêt, une étape cruciale a été franchie avec la plantation du 300 000e plant pour les forêts domaniales de l’Allier et le 100 000 pour la forêt de Tronçais ! Pour l’occasion, les écoles élémentaires de Braize et Saint Bonnet de Tronçais se sont mobilisées.

Yoann Holub, technicien forestier de l’unité territorial de Tronçais, a piloté toute la matinée cette petite armée forestière. Les enfants des écoles de Braize et de Saint Bonnet connaissent bien cette forêt qui est à seulement 2 kilomètres de chez eux. Les enfants se sont investis à fond dans cette mission et ont installés plus de 125 plants ! En respectant bien toutes les étapes : faire un trou, y installer le plant en prenant garde aux racines, reboucher, tasser le sol.

Le dernier plant a été installé symboliquement devant les médias locaux en présence du préfet de l’Allier. L’occasion pour Samuel Autissier, directeur de l'agence ONF Berry-Bourbonnais, de saluer l’implication des enfants en rappelant la fable du colibri, réinterprétée pour l’occasion avec un martin pêcheur, et tout le bestiaire de nos forêts. « Vous êtes comme ce martin pêcheur, vous faites votre part face au défi du changement climatique » a-t-il tenu à souligner devant les enfants qui ont été applaudis.

Si la régénération naturelle est toujours majoritaire pour renouveler les peuplements forestiers afin de bénéficier de la plasticité génétique du chêne, le recours à la plantation s’est accéléré avec l’enrichissement des régénérations et la plantation en plein. L’objectif de privilégier et d’introduire plus de diversité source de résilience.

Le préfet de l'Allier a planté le 300 000e plant avec les enfants des écoles de Braize et Saint Bonnet : un chêne pubescent. Les enfants ont promis de revenir sur la parcelle pour voir grandir les arbres. Il faudra 80 ans pour qu'il atteigne sa pleine maturité ! - ©Sylvie Arcoutel