Adaptation de la forêt au changement climatique : des habitants drômois s'engagent

La forêt communale de Lus-La-Croix-Haute a accueilli une plantation citoyenne dans le but de faire face au dépérissement du sapin pectiné de montagne, essence emblématique qui caractérise cette forêt de la Drôme.

Des citoyens acteurs !

En fin d’année 2024, la plantation citoyenne de Lus-La-Croix-Haute a réuni une quinzaine d’habitants, adultes et enfants. L’objectif ? Favoriser le renouvellement de la forêt touchée par les effets du changement climatique. Ces bénévoles, accompagnés par les forestiers ONF, ont mis en terre 154 nouveaux plants, notamment des espèces plus résilientes telles que le cèdre de l’Atlas, le pin de Salzmann et le chêne pubescent.

Au-delà de la plantation en tant que telle, la journée a permis aux participants de découvrir, de mieux connaître la forêt lussoise et la gestion forestière pratiquée pour faire face au dépérissement du sapin pectiné. Des élus et des gendarmes de Lus-La-Croix-Haute étaient présents ; le groupe a particulièrement apprécié ce moment d’échange, comme l’exprime ce témoignage : « Cette journée organisée par l’ONF permet de découvrir le milieu forestier et de mieux comprendre les actions de l’ONF en lien avec le changement climatique. C’était un moment de convivialité et de partage entre les différentes générations ».

La plantation en images

Un plan de relance sur le long terme

Ces démarches, engagées depuis 2022 et subventionnées à 80 %, ont permis à l’ONF et à la commune de Lus de planter près de 10 000 arbres, pour renouveler cette forêt fortement touchée par les dépérissements. L’ONF prévoit de proposer de nouvelles journées de plantation citoyenne afin de poursuivre la sensibilisation des habitants à l’importance de préserver et d’adapter notre forêt face aux défis climatiques.

Ainsi, de nombreuses essences ont déjà été plantées, telles que le mélèze, le sapin de Bornmuller, le douglas, le cèdre de l’Atlas, le pin de Salzmann ou encore le chêne. Ces plantations s’inscrivent dans la stratégie de l'ONF pour améliorer la résilience des forêts :

  • encourager la la résilience naturelle à travers une sylviculture diversifiée : mélanges d'espèces, variabilité des âges des arbres et promotion des semis naturels, selon le modèle de la « forêt mosaïque » ;
  • recourir aux plantations lorsque la régénération naturelle est insuffisante, en privilégiant des espèces méridionales mieux adaptées aux conditions climatiques à venir.