Forêt des Colettes : deux mois après l'orage, les travaux d'évacuation des bois déracinés se poursuivent
Un sinistre forestier d'ampleur exceptionnelle
Plus de 20 000 m³ d'arbres à terre ont été recensés, soit plus de deux années de récolte de bois issue des opérations d'entretien et de sylviculture habituellement menées dans le massif. L'ampleur des dégâts témoigne de la violence de l'épisode orageux qui a balayé la forêt des Colettes. Les secteurs les plus touchés se concentrent autour du Rond des Fayes (parcelles 41 et 42) et de la zone Croix des Bois (parcelles 77, 78 et 80).
Ce sont des couloirs entiers que le vent a percés dans certaines parcelles de la forêt. Il est donc très dangereux de pénétrer dans les parcelles en ce moment.
Évacuer les arbres, opérations nécessaires avant de faire renaître la forêt
Dans les premiers jours suivant la tempête, les équipes de l'ONF se sont concentrées sur le dégagement des routes pour rétablir les accès. Désormais, les forestiers s'attellent à l'évacuation des arbres arrachés au sein même des parcelles, une opération qui s'étalera sur plusieurs mois. Des équipes de bûcherons et de débardeurs travaillent actuellement sur le terrain. Cette étape d'évacuation est indispensable avant d'envisager la reconstruction des parcelles détruites.
Le temps de cicatrisation de la forêt sera long. Une fois les zones sécurisées, il faudra laisser le temps à la nature de réagir. Le rôle des forestiers de l'ONF consistera à accompagner la régénération naturelle et à intervenir là où les arbres auront du mal à se réinstaller naturellement.
Il faudra compter 30 à 50 ans avant qu'une jeune forêt réapparaisse, rappelant la dimension temporelle particulière de la gestion forestière face aux aléas climatiques.
Danger : accès aux parcelles déconseillé
L'ONF lance un appel à la prudence aux usagers de la forêt : il est formellement déconseillé de pénétrer dans les parcelles sinistrées, même pour la cueillette des champignons. Les promeneurs doivent impérativement rester sur les allées ouvertes.
Des panneaux d'information signalent les zones d'exploitation en cours. Le risque de chute d'arbres instables ou de branches suspendues reste très élevé dans les secteurs touchés.