Les chauves-souris sous surveillance en forêt domaniale de Bercé
L’évolution de la population de chauve-souris est sous surveillance car elles sont un bon indicateur de la qualité du milieu dans lequel elles vivent.
Quel est le rôle de cet inventaire ?
Cet inventaire a pour but de collecter des informations sur les différentes espèces qui peuplent la forêt de Bercé. Le protocole de suivi (MCD30) prévoit 3 passages de 30 minutes avec identification de chaque contact de 5 secondes, sur 90 placettes d’écoutes, réparties en plusieurs sites. Cet inventaire acoustique va permettre aux experts d'évaluer l'évolution de la fréquentation de la forêt par les chauve-souris, en le comparant à l'inventaire acoustique état zéro qui a été réalisé entre 2016 et 2018.
Un inventaire pour collecter des données pour renforcer la préservation de la biodiversité en forêt de Bercé
L’objectif est de définir une trame de vieux bois sur la forêt, dans la perspective du renouvellement du document de gestion pour les 20 prochaines années. Ce suivi permettra également de mesurer les progrès réalisés depuis 2018 (1er inventaire) grâce à une politique volontariste pour préserver et développer l’habitat de ce petit mammifère très utile à la biodiversité. Les chauves-souris constituent des bons indicateurs sur l’état de l’environnement dans lequel elles se déplacent. Ce sont des espèces dites "parapluie" : si elles se portent bien sur un site alors le milieu est favorable à d’autres espèces.
Méconnues du grand public, les chauves-souris sont les seuls mammifères volants au monde
Dépourvues de tout comportement constructeur, les chauves-souris dépendent entièrement d’habitats naturels ou d’origine humaine. Arbres morts, troncs à cavité, grottes, … Tous ces endroits sont propices aux chauves-souris. Discrètes puis virevoltantes dès que la nuit tombe, les espèces présentes en Europe se nourrissent exclusivement d’insectes, capables de chasser jusqu’à 600 à 1 000 moustiques par nuit. Cela explique leur attirance pour les boisements, les zones humides ou les pâturages. Ce sont des alliés indispensables contre des insectes ravageurs tels que les tordeuses par exemple.
Exemple d’une soirée riche d’enseignement – mercredi 24 septembre 2025
Posé sur un point d’écoute dans le fameux Vallon de l’Hermitière, outillé d’un micro et d’une tablette avec un logiciel qui ralentit 10 fois la fréquence captée par le micro, les chiroptologues identifient les espèces présentent. Au total, 7 espèces identifiées dans la soirée : 3 murins dont le murin de Bechstein, la noctule commune, la noctule de Leisler, la pipistrelle et la sérotine commune, et ça sur un seul point d’écoute !
©Marine Renaudin / ONF
©Marine Renaudin / ONF
L’inventaire demande une extrême discrétion il n’est donc pas possible de le suivre en réel.