Brûlage dirigé dans le massif de l'Étoile avec la DFCI
Le chantier s'est déroulé en forêt communale de l’Étoile. La parcelle traitée est de 1.1 hectare en contrebas du bassin du Vallon Dol à côté de la piste ET111.
©Jade Solère / ONFLe brûlage dirigé est une opération organisée. Vingt-trois hommes et une femme sont mobilisés pour maîtriser le feu. Afin d’assurer le bon déroulement et la sécurité des intervenants, chacun a un poste et une mission spécifiques. Lors de la réunion préparatoire, la méthodologie et les enjeux du terrain sont mis en commun.
©Jade Solère / ONFSur cette bande escarpée, le brûlage dirigé est privilégié, car les conditions topographiques ne favorisent pas le recourt au débroussaillement mécanisé. Pour ce faire, on planifie des brûlages par tronçon.
©Jade Solère / ONFAvant le lancement de l’opération, les chefs d’équipes s’assurent que les bonnes conditions sont réunies : conditions météorologiques, évaluation de la vitesse du vent, hygrométrie, humidité de la végétation, etc.. La parcelle traitée est entourée d’un layon, c'est-à-dire une bande débroussaillée qui fait office de ligne d'arrêt du feu et qui permet au véhicule porteur d’eau de se déplacer au plus près de la zone traitée lorsque cela est possible sur le terrain.
©Jade Solère / ONFPour réaliser cette opération, il est impératif de porter les Équipements de protection individualisé (EPI) : chaussure de sécurité, pantalon et veste ignifugés, gants, cagoule et casque munit de lunette de protection. Le traitement de cette bande permet de créer une coupure de combustible, c’est-à-dire qu’en réduisant la végétation à cet endroit, on enraye la propagation du feu sur l’ensemble du vallon.
©Jade Solère / ONFLa méthode utilisée ce jour-là consiste à partir du bas de la parcelle pour remonter vers le haut. Les véhicules porteurs d’eau sont positionnés de part et d’autre de celle-ci. Il s’agira de remonter progressivement en commençant par allumer la végétation en bord de piste puis au centre de la parcelle. Ce mouvement suit la forme d’un croissant. En fonction du terrain et des conditions extérieures, différentes méthodes peuvent être utilisées.
©Jade Solère / ONFUn porteur de torche embrase de la matière végétale combustible grâce à une drip torche qui peut contenir 4 à 5 litres de liquide inflammable.
©Jade Solère / ONFÀ l’aide d’un râteau, un sapeur a pour mission de gratter la végétation sèche pour empêcher que le feu ne s'étale en dehors de la parcelle et pour sécuriser le layon.
©Jade Solère / ONFUn autre sapeur se tient à proximité du véhicule porteur d’eau, manipulant le tuyau pour éteindre les flammes.
©Jade Solère / ONFUn chef de lisière surveille la dynamique du feu et donne des instructions pour que les porteurs de torches fassent progresser le feu sur la parcelle.
©Jade Solère / ONFUn agent de la DFCI porte un gilet porteur d’eau grâce auquel il peut se déplacer sur la parcelle et projeter de l’eau sur les flammes pour atténuer leurs intensités ou les éteindre.
©Jade Solère / ONFHistoriquement, le brûlage dirigé est issu des pratiques pastorales, lorsqu’on ne pouvait intervenir autrement sur les parcelles destinées au pâturage. En réduisant la masse végétale arbustive par le feu, le milieu se redynamise, car seule la partie superficielle de l’humus est touchée, amenant ainsi les conditions privilégiées, à la régénération d’une végétation basse.
©Jade Solère / ONFDans les hauteurs de Marseille, au nord de la ville, le massif de l’Etoile offre aux habitants un espace de verdure surplombant la cité phocéenne. La garrigue est la végétation caractéristique de ce milieu soumis à un climat chaud et sec qui le rend particulièrement sensible au feu. En juillet 1997, pendant 3 jours, le feu a parcouru le massif, réduisant 3 450 hectares en cendres. La vigilance à l’égard de cette zone à risque est au cœur de toutes les attentions. Pour cela, les actions de prévention contre les incendies se multiplient.
Le service DFCI (Défense des forêts contre les incendies) de l’ONF, le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS), le service départemental des Forestiers-Sapeurs et le bataillon de Marins Pompiers de Marseille réalisent des opérations de brûlage dirigé en commun, afin de réduire la masse végétale combustible.