La création de la forêt de Pierrelaye-Bessancourt progresse

La troisième phase de plantation d’arbres dans le cadre de la création de la future forêt de Pierrelaye-Bessancourt (Val d’Oise) s'est déroulée le 25 novembre 2021. Ce projet a pour ambition de créer, en Île-de-France, une nouvelle forêt de 1 350 hectares. Un million d'arbres seront plantés ces dix prochaines années.

Ce projet, initié par le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Plaine de Pierrelaye (SMAPP) en 2014, et lancé en 2019 avec les toutes premières plantations inaugurales, progresse d’année en année. Cette future forêt, plantée sur d’anciennes plaines agricoles, doit répondre aux enjeux franciliens actuels : la préservation de la biodiversité, la lutte contre la pollution atmosphérique et le changement climatique.

Depuis deux ans, ce sont déjà 25 hectares de forêt qui ont été plantés, auxquels s’ajouteront 97 hectares plantés durant l'hiver 2021-2022. Les plantations devraient continuer durant 6 à 8 ans à raison d’environ 240 000 plants mis en terre par an. L’objectif pour février 2022 est d’atteindre 20% de future forêt plantée. Au total, la forêt de Pierrelaye-Bessancourt devrait se développer sur une surface de 1 350 hectares.

Le chef de projet boisement et reboisement, Joseph Passot, sur la parcelle n°10, plantée en 2019, dont les petits arbres commencent à constituer une future parcelle forestière. - ©MB / ONF

Les essences choisies par l’Office national des forêts (ONF) ont été sélectionnées afin de bâtir une forêt résiliente, qui saura s’adapter aux changements climatiques présents et futurs qui impactent les forêts françaises depuis plusieurs années. En effet, plus de 900 prélèvements du sol ont été réalisés afin d’en préciser la qualité permettant de définir les essences adaptées au milieu.

Alisier blanc, charme cormier, églantier, érable plane, érable de Montpellier, merisier, tilleul, cèdre du Liban… Autant d’essences permettant de créer des milieux riches accueillant une grande biodiversité tout en étant adaptés aux défis climatiques futurs. Le plan d’aménagement de reboisement prévoit également la restauration de milieux ouverts, bénéfiques à certaines espèces de faune et de flore qui seront présentes dans cette future forêt diversifiée.

Par ailleurs, le SMAPP, détenteur de 54% de la future forêt, effectue depuis 2 ans des travaux visant à nettoyer les parcelles qui accueilleront la future forêt. En effet, c’est plus de 13 000 tonnes de déchets évacués depuis 2019 et 1 200 tonnes de déchets évacués lors de la dernière vague de ramassage d’août à octobre 2021.

Enfin, il est proposé que la ferme de la Haute Borne, située au cœur des anciennes parcelles agricoles, devienne un lieu d'accueil du public ayant une fonction mémorielle.

Comment se portent les jeunes plants ?

  • Près de 14 hectares ont été boisés durant l’hiver 2019-2020, ce qui a permis d’éprouver la résistance des premiers arbres dans cet environnement difficile. 
  • Un an après, un examen attentif a révélé le succès des premières plantations avec un taux de reprise moyen de 67%. 
  • Certaines essences particulièrement robustes comme l’érable plane ou l'érable champêtre ont atteint des taux records de plus de 98%.
  • La deuxième vague de plantations, pour l’hiver 2020-2021, a couvert trois parcelles pour un total de 8,8 hectares et de 22 000 plants.
  • Ces deux premières phases de plantations ont permis aux forestiers de valider leurs choix. Au total, les travaux de boisement de la Plaine s’étaleront sur une dizaine d’années. Ces paysages évolueront et dans deux générations d'hommes, la plaine sera devenue forêt...

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