Des mésanges pour en finir avec les chenilles processionnaires à Belley

Danger de l’été, c’est pourtant en hiver qu’il faut se préoccuper des chenilles processionnaires. C’est le choix qu’a fait la ville de Belley, dans l’Ain, l'hiver dernier, en installant des nichoirs à mésanges, prédateur naturel de l’insecte.

Même si la lutte contre la chenille processionnaire ne fait pas l'objet de dispositifs réglementaires, les communes peuvent prendre des arrêtés municipaux lorsqu'elles sont confrontées à un risque sanitaire.

Pour les habitants de Belley, la chenille processionnaire devenait un véritable fléau dès le printemps jusqu'à l'automne : conjonctivite, maux de gorge, allergies, asthmes pour les hommes et nécroses pour les animaux. En effet, le poil de la chenille processionnaire ainsi que ses nids sont hautement urticants, seuls des professionnels formés et équipés peuvent agir sans risque. Pour le bien-être des habitants, il était donc urgent d'agir.

Dans la commune de Belley, ce sont les équipes Arbre Conseil® de l'Office national des forêts qui sont intervenues. En effet, lors de la réalisation de travaux d'élagage, les techniciens ont pu repérer et alerter la ville sur les nombreux cocons et nids déjà présents dans les pins de la commune, présageant une invasion à venir. Une opération d'échenillage, pour supprimer les nids déjà présents, a donc été réalisée en amont de toute installation.

Une famille de mésanges peut se nourrir de 500 chenilles processionnaires quotidiennement - ©Alain Perthuis / ONF

La mésange, première prédatrice des chenilles processionnaires

Un couple de mésange peut manger plus de 500 chenilles processionnaires par jour permettant donc d'enrayer la prolifération lors des saisons chaudes. Par conséquent, la mise en place de nichoirs à mésanges est une solution idéale pour attirer ces oiseaux dans les zones impactées par les insectes.

La commune de Belley a commandé aux équipes Arbre Conseil® l'installation sur trois secteurs de ces nichoirs. Ces derniers sont fournis par la Ligue de protection des oiseaux (LPO), garantissant l'installation d'un habitat adapté aux mésanges. Cette solution écologique permet d'éviter l'utilisation de pièges chimiques, plus coûteux sur le long terme.

La mise en place de nichoirs peut être effectuée dans les communes ou sur les propriétés privées et pour plus d'efficacité être couplée à l'installation d'un piège mécanique. Ce piège est posé autour du tronc des arbres touchés par les chenilles processionnaires. En effet, toutes les chenilles descendent au sol aux alentours du mois d'avril, ce piège permet de les coincer mécaniquement et d'éviter les processions.

Deux solutions naturelles et efficaces mais attention, les mésanges s'installent au début du printemps dans leur nid, il faut donc poser leur future maisonnée avant fin mars !