Participez à une enquête pour améliorer la connaissance du Rhododendron pontique

Le Rhododendron pontique est une espèce exotique envahissante (EEE). L'Université de Picardie Jules Verne lance un projet de recherche sur l'invasion des milieux forestiers par cet arbuste. L'ONF y participe en partageant ses connaissances sur la présence de cette plante dans les forêts publiques.
Rhododendron pontique - ©Université de Picardie Jules Verne

La lutte contre "l'invasion" des forêts par les plantes exotiques envahissantes est surtout une question d'anticipation. C'est dans cette logique que l'Université de Picardie Jules Verne (unité d'écologie et dynamique des systèmes anthropisés) lance un projet de recherche sur l'invasion des milieux forestiers par le Rhododendron pontique (Rhododendron ponticum). L'ONF, qui a sollicité l'appui des chercheurs notamment pour un cas particulier en Normandie près de Honfleur, participe à cette enquête en apportant ses données sur la présence de cette plante et ses essais de lutte, dans les forêts publiques. Et si vous participiez ?

Le Rhododendron pontique est un arbuste originaire de Turquie et de Géorgie (quelques populations relictuelles existent aussi au Liban). En Espagne et au Portugal, il est couramment cultivé comme plante ornementale dans de nombreux parcs et jardins et peut atteindre huit mètres de hauteur.

Rhododendron pontique. - ©Thierry Lamant / ONF

En France, c'est une espèce facile à distinguer des deux seules autres espèces de rhododendron existant en milieu naturel - Rhododendron ferrugineum et  Rhododendron hirsutum. Toutes les deux mesurent moins d'un mètre de haut et sont strictement montagnardes et alpines. Donc en plaine, il n'y a aucun risque de confusion avec les deux espèces autochtones.

En plaine dans les parcs et jardins, d'autres espèces de Rhododendron ont pu être introduites, mais en dehors du Rhodendron pontique, les autres espèces ne semblent pas encore s'être "échappées des jardins".

Peu exigeante (elle préfère les sols acides mais tolère diverses conditions, hors sols salés) et capable de résister au froid comme à la chaleur (hors sécheresse), cette plante est donc envahissante au détriment des espèces locales, si on la laisse s’installer. Elle peut compromettre la régénération naturelle de la forêt dans certaines situations.

L'espèce ayant une forte préférence pour le climat atlantique, l'étude va surtout porter dans un premier temps sur la partie nord du domaine atlantique français. C'est-à-dire, au sens biogéographique du terme avec les régions Hauts de France, Normandie et Bretagne et dans une moindre mesure, l'ouest de l'Île-de-France.

Cependant, l'amélioration de la connaissance de la répartition de l'espèce en forêt publique est étendue à l'ensemble de la métropole. L'étude portera également sur la forêt privée, en partenariat avec le Centre national de la propriété forestière.

Comment participer ?

Rien n'est plus simple : il suffit de répondre à un très court questionnaire en joignant des photos qui permettront de confirmer la présence de l'espèce repérée près de chez vous. Une fois rempli, le questionnaire et les photos doivent être renvoyés par e-mail à marion.casati@etud.u-picardie.fr

Attention, il faut absolument recueillir certaines informations : 

  • localisation la plus précise possible ;
  • estimation de la taille des populations ;
  • bref descriptif des conditions stationnelles et de peuplement.

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