Restauration de la conche des Gaillouneys à la Teste-de-Buch

Au sud de la grande dune du Pilat (Gironde), la mobilité dunaire menace de plus en plus le Hameau des Gaillouneys et la route départementale située à proximité. Des travaux de stabilisation sont devenus nécessaires pour maîtriser les transports éoliens.
La grande dune - ©Cédric Bouchet / ONF

Dans le secteur de la grande dune du Pilat, le cordon dunaire était devenu très mobile en l'absence de végétation fixatrice. Cette instabilité des dunes remontait aux années 70 en raison de la fragilisation de la végétation due en grande partie à des activités humaines : piétinement du public ou encore pratique du vol à voile.

Conséquences ? Les zones soumises au vent transportaient le sable sur l’arrière de la dune lors des coups de vent. Le recul du pied de revers interne était de 5 mètres par an, et se rapprochait dangereusement de la route départementale 218 (36 mètres au plus proche).

Il était devenu nécessaire d’intervenir. Fin 2015, sous l’impulsion de l’Etat, du Conservatoire du littoral (propriétaire) et du Syndicat mixte de la dune du Pilat (gestionnaire du Grand Site de la dune du Pilat), l’ONF s’est vu confier la maîtrise d’œuvre de l’étude préalable de restauration du site par convention de coopération.

Dès le mois d’octobre 2016, pour diminuer l’impact du vent sur les versants trop abrupts, les équipes ont réalisé un écrêtage (ou remodelage) des arêtes vives sableuses à l’aide d’un bull et d’une pelle mécanique, sur une surface de 0.44 hectares.

L'évolution du site en images

Au cours de la seconde étape, l’ONF a piégé les sables transportés par le vent en installant une couverture de branchages de pins et de genêts de plus de 6 hectares. Ce qui a permis également d’améliorer les conditions de reprise de la végétation. Des brise-vent constitués d'andains de branchages ont aussi été installés sur 655 mètres.

En février 2017, des Oyats (Gourbets) ont été plantés sur les versants ouest afin de renforcer la colonisation des sables par les plantes sur une surface de plus de 2 hectares. En 2018, des compléments de plantations ont été réalisés sur des secteurs à faible reprise de végétation. La plupart des zones traitées sont aujourd’hui colonisées par une végétation typique de dune blanche : Gourbet, Euphorbe maritime, Chardon des dunes, et même Linaire à feuille de thym.

Zone sud : 2 des 3 écrêtages à réaliser sont symbolisés par les traits rouges. Le zoom sur la crête illustre le dépérissement du gourbet (oyat) sous les effets du vent. - ©Cédric Bouchet / ONF

Il faut souligner que sur ce secteur prisé des amateurs de vol à voile, la zone sud n’a été recouverte qu’en haut de la dune, afin de laisser la partie basse accessible aux parapentistes. Aujourd’hui la gestion du site consiste à entretenir la dune pour éviter toute reprise de l’érosion éolienne et à maitriser les flux piétons pour limiter la destruction des plantations.

Les données clés de ce projet :

155 000€

C'est le montant des travaux.

De nombreux
partenaires

La Région Nouvelle-Aquitaine, le Département de la Gironde, la ville de La Teste-de-Buch, le Syndicat mixte de la dune du Pilat et le Conservatoire du littoral.

Et aussi :

©ONF