Un arbre à vœux pour financer une plantation en forêt du Gâvre

Les Floralies sont de retour à Nantes du 8 au 19 mai 2019. À cette occasion, l'exposition horticole accueillera une œuvre participative destinée à financer une future opération de plantation en forêt domaniale du Gâvre, en partenariat avec l'ONF.
Un arbre à voeux pour financer une plantation en forêt du Gâvre avec l'ONF. - ©Les Floralies

Les Floralies Internationales - Nantes, prestigieuse manifestation florale en France, fleurira à nouveau sur les bords de l'Erdre du 8 au 19 mai prochain. Pour sa 12e édition, le rendez-vous incontournable des passionnés de botanique célébrera les « Fleurs à Vivre », un thème inspiré des « Essais » de Montaigne : « Si la vie n'est qu'un passage, sur ce passage au moins semons des fleurs ».

Pour l’ONF, cet évènement est aussi l’occasion de sensibiliser le grand public à l’importance à des arbres fruitiers en forêt. Les visiteurs pourront même aller plus loin en participant à la création d’un « Arbre à vœux », point de départ d’un projet de plantation bénéfique pour l’environnement en forêt domaniale du Gâvre.

Alisiers, poiriers et pommiers seront plantés en lisière de forêt - ©ONF

Un don au service de la biodiversité

Pour participer, le concept est simple : pour chaque ruban acheté (0,50 €) et noué autour de « l’Arbre à vœux », 50 % seront reversés au profit de l’opération « Le Gâvre, forêt en fleurs ». Ce projet, développé par l’ONF en partenariat avec les Floralies, a pour objectif de réintroduire des arbres fruitiers dans l’unique forêt domaniale de Loire-Atlantique.

Les alisiers, les pommiers ou encore les poiriers sont autant d’espèces dont les variétés sauvages se trouvent en forêt du Gâvre. Si les forestiers mettent tout en œuvre pour les conserver, elles sont aujourd’hui peu présentes au sein du massif de 4 500 hectares.

En effet, il s'agit de variétés qui ont besoin de la lumière du soleil pour s'épanouir et qui ne trouvent toujours pas leur place à l’ombre des chênes, pins et hêtres. Pourtant, elles sont un élément essentiel à la conservation de la biodiversité forestière, notamment pour les cortèges d’oiseaux et d’insectes qui leur sont associés.

Augmenter la diversité génétique des peuplements

Pour augmenter la biodiversité en forêt domaniale du Gâvre, deux leviers d'action sont possibles. Le premier, accroître le nombre d’espèces présentes : plus il y a d’espèces différentes, plus la diversité est grande. La seconde, augmenter le nombre d’arbres de chaque espèce. « Planter des variétés différentes en forêt permet d’introduire une biodiversité génétique. Cette dernière est importante pour la préservation du patrimoine et pour la stabilité des peuplements », détaille Mathilde Rade, cheffe de projet accueil du public à l'ONF. Une diversité d’autant plus nécessaire, que plus la biodiversité génétique est grande, plus les peuplements sont résistants aux maladies.

Les arbres plantés par l’ONF à la suite de cette opération seront adaptés au milieu forestier, où vivent des espèces parfois friandes de bourgeons, fruits et fleurs. Des variétés sauvages, anciennes et locales, peu utilisées dans les vergers et les parcs, seront privilégiées.

Mathilde Rade, cheffe de projet accueil du public à l'ONF en Pays de la Loire

La liste des variétés sélectionnées pour la plantation dépendra du montant obtenu lors de la collecte des dons. Pour s’approvisionner dans une variété spécifique d’arbres fruitiers, les forestiers de l’ONF doivent faire appel à des pépinières ou à des vergers conservatoires. À l'automne 2017, une opération similaire a été réalisée en forêt du Gâvre. Pour transformer l'ancien arboretum de la Magdeleine en verger conservatoire, les forestiers de l'ONF se sont rapprochés de pépiniéristes spécialisés. Désormais ouvert au public, le site compte aujourd'hui 175 variétés de pommiers.

Et si l'opération « Le Gâvre, forêt en fleur » parvenait à un aussi beau résultat, elle aussi ?

Plan de travail 124

Un projet partenarial

L’arbre à voeux, c'est aussi une volonté d'ouverture vers 'linternational. L'autre moitié des dons sera ainsi reversée à Dayu Biik, une association qui œuvre pour la sauvegarde du Kaori, une espèce de connifère protégée du Massif du Panié en Nouvelle-Calédonie.